mardi 11 décembre 2012

ATTENTION : SE SOIGNER TUE !





Le scandale du Médiator n’est pas, loin s’en faut, le premier ayant ébranlé l’industrie pharmaceutique et tous les braves gens soucieux, en haut lieu, de notre bonne santé !
Cette industrie, c’est certain, n’a pas bonne presse ! Après les efforts consentis par la recherche privée et les quelques découvertes importantes des années 60/70, rappelons-nous tout de même les raisons de cette impopularité croissante :

-         nous avons tous été choqués lorsque nous avons appris que les laboratoires, au niveau mondial, avaient l’intention de poursuivre en justice le gouvernement d’ Afrique du sud qui souhaitait fabriquer et importer des génériques pour soigner les malades atteints du SIDA…

-         Cette industrie est l'activité économique la plus rentable du monde !  Taux de profit moyen : 19%... Mieux que les banques (16%) !!! Les coûts de recherche de nouveaux médicaments sont extrêmement élevés, mais les coûts de fabrication sont très faibles: un médicament vendu 30 euros ne coûte pas plus de 2 euros à fabriquer. Depuis 1975 le rythme des inventions diminue alors que les profits n’ont jamais été aussi importants.

-         Le scandale du Mediator a mis en évidence les liens odieux entre les laboratoires et les agences publiques du médicament. Les suspicions de financement du FN et de l’ UMP par Servier expliquent-elles les silences complices ?

-         A l’occasion de l’épisode H1N1, les labos ont amassé, sans aucun risque financier, des profits considérables, en poussant les États à croire à une énorme pandémie et surtout à vider leurs caisses pour commander des millions de doses de vaccin inutiles. En France, la bonne Madame Bachelot (quelle est sa profession d’origine, quels sont ses liens avec les labos ?) a commandé 94 millions de doses pour finalement vacciner 
     5 millions de personnes !


Les méthodes des laboratoires, qui comptent davantage de « commerciaux » (pudiquement nommés « visiteurs médicaux » ou « délégués médicaux ») que de chercheurs sont limpides : il s’agit de RENTABILISER, après maints regroupements, fusions, absorptions, de servir à court terme les actionnaires le mieux et le plus rapidement possible ! Cela est bien entendu incompatible avec la recherche du meilleur résultat pour le malade !
Aussi se développent un lobbying forcené auprès des médecins et des politiques, des informations scientifiques tronquées, approximatives, voire fausses, qui conduisent certes à des profits énormes pour l’industrie pharmaceutique mais surtout à de terribles scandales médicaux. La liste est longue de ces scandales :
- le traitement oestro-progestatif de la ménopause Il a rapporté très gros aux laboratoires, et a entraîné une épidémie de cancers du sein…
l'hormone de croissance …  Il était clair que son utilisation était hautement dangereuse. On savait que son utilisation entraînait des cancers chez l'adulte jeune. Une épidémie de cancers s'est ainsi déclarée chez des footballeurs italiens qui l'ont utilisée. De nombreuses voix s'étaient élevées pour l'empêcher, mais les gros sous et la notoriété étaient au rendez-vous, pour le plus grand malheur de trop nombreux enfants et de leur famille.
- le scandale du sang contaminé  Le principal coupable a été vite blanchi et même réintégré à l'Ordre des médecins.


On nous a refait le coup, avec le vaccin contre l'hépatite B, avec celui contre
 « le cancer de l'utérus », avec le H1N1 ….

Vous l’avez bien compris : c’est encore une fois le fric, encore le fric, toujours le fric qui guide la démarche de ceux qui sont sensés nous soigner !!!

EXISTE-T-IL des SOLUTIONS ?
Réfléchissons !
Un médicament doit être prescrit en connaissance de cause par un médecin. Cela implique qu'  une information rigoureuse objective et honnête soit dispensée aux médecins. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui : on leur vend un médicament  sur des bases purement commerciales.

Il faut interdire la publicité pour les médicaments, aucun médicament remboursé par la sécurité sociale ne doit être promu commercialement.

Il faut mettre fin aux manoeuvres des laboratoires. Payer des « chercheurs » qui soient en même temps dépendants des labos, membres de commissions officielles d’autorisation de mise sur le marché ou d’instances de contrôle doit être rigoureusement interdit.
Il est urgent de séparer les fonctions d’expert, de chercheur et de fabricant. Il faut aujourd’hui, remettre en cause la puissance de l’expert, qui est à la fois conseiller des pouvoirs publics, des ministres, inventeur, promoteur d’une technique, d’un médicament, etc… et à la solde de l’industrie pharmaceutique.

Il faut rendre à la Sécu ses lettres de noblesse !   C’est un dispositif égalitaire, qui a pour ambition d’assurer la dispense de soins en fonction des besoins de chacun, en non en fonction des ressources. Elle a été mise en place en 1946, par le ministre communiste Ambroise Croizat. Depuis des décennies, elle administre un système privé de diffusion de médicaments et sa prise en charge par la collectivité. C’est une grave contradiction. La démocratie dans son mode de fonctionnement a disparu depuis des lustres : plus d’élection des dirigeants par les assurés sociaux. Elle s’est mise à la solde des lobbies médicaux et industriels. Elle a remboursé, sans broncher, par exemple ces campagnes de vaccination contre l’hépatite B., elle ne réclame pas aux laboratoires qui s’enrichissent avec des médicaments mis en cause après plusieurs années d’utilisation des compensations financières, etc.

Il faut nationaliser les opérateurs de santé publique
Il est urgent, pour notre santé, comme cela a été proposé dès 1946, de nationaliser l’industrie pharmaceutique et de rendre à la sécurité sociale sa vocation de principal opérateur. Ceci en la mettant à l’abri des lobbies de toute sorte. Elle doit s’appuyer sur les experts de haut niveau et indépendants, pour fixer sa politique. Les usagers, les assurés doivent retrouver toute leur place. S’ils préfèrent les médecines douces, il n’y a aucune raison pour que les spécialistes à la solde de l’industrie les en dissuadent. Elle doit devenir un des piliers d’une véritable politique de prévention et de santé publique.

QU’ EN PENSEZ VOUS ?

 




9 commentaires:

  1. On peut dire que cet article tombe bien, volontairement ou non, car le fondateur des Laboratoires Servier, Jacques Servier , a été mis en examen ce soir pour "homicides et blessures involontaires" pour la première fois dans l'enquête sur les dégâts causés par le Mediator qui lui vaut déjà d'être soupçonné d'escroquerie et tromperie. Grâce à cela et à l'autre enquête (les juges s'intéressent aussi aux liens entre l'agence du médicament Afssaps (devenue ANSM), la Direction générale de la santé (DGS) et Servier, les malades lésés seront peut être reconnus dans leur droit pour ceux qui n'en sont pas morts.

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  2. Bonjour,

    En juin 2006 un rapport du Sénat sur le médicament dénonce des lacunes dont "la mainmise des laboratoires" sur le médicament. On peut y lire que 80% des dépenses de l'industrie pharmaceutique sont des dépenses de marketing... donc plus que la recherche.
    A la même époque (je ne sais maintenant depuis l'affaire du Médiator) l'ancienne AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) avait un budget financé à 80% par les laboratoires. Ce qui faisait dire aux sénateurs qu'il y avait "une insuffisante indépendance" vis à vis cette industrie.

    En 2007, le n° 452 de Que Choisir enfonçait le clou écrivant que "2 milliards d'€ annuels sont consacrées aux visiteurs médicaux. Il faut donc avoir un retour d'investissement sur ces sommes astronomiques qui ne sont que du pur marketing et rien en recherche. D'où les prix sur le marché et le faible nombre de molécules nouvelles utiles créées.
    Quand un médicament va tomber dans le domaine public donc va être susceptible d'être mis sous forme de générique, une des astuces est de créer un nouveau similaire très peu différent, pas spécialement plus efficace mais vendu encore plus cher.
    Ce sont ces faits qui faisait titrer l'article de QC "comment les labos et médecins creusent le trou". car les médecins sont influencés par ces visiteurs médicaux.
    Si l'on regarde la répartition des dépenses de soins et bien médicaux, on constate que les médicaments représentent plus de 43% (chiffres des comptes nationaux en 9/2010) c'est à dire le 2eme poste après les dépenses d'hôpitaux publics.
    Le médicament est donc un marché plus que juteux, très rentable comme l'indique l'article de Bernard..
    Lors des politiques de déremboursement à répétition de ces dernières années, les médicaments plus remboursés ont vu leurs prix très fortement augmentés; certains du double. Rien ne le justifie.

    En ce qui concerne cette politique de déremboursement, les médicaments dits inutiles ou inefficaces ne devraient pas être remboursés ni prescrits. Inversement les autres doivent l'être à 100% selon un prix réaliste.
    Sauf que cette liste devrait être revue car il est des produits dits non efficaces qui paraissent irremplaçables comme la "bétadine" imposée en lavage avant toute intervention chirurgicale, et ce dans tous les établissements privés ou publics. et ceci n'est qu'un exemple.
    Parallèlement il faut développer les génériques en s'assurant bien des équivalences et dosages dans les boîtes.
    La Mutualité Française (voir son site http://www.mutualite.fr/L-actualite) vient de faire 10 propositions pour "restaurer la confiance" à ces génériques qui sont mis à mal actuellement.

    Le prix du médicament est un des facteurs de la politique de l'accès aux soins. au même titre que les dépassements d'honoraires.

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  3. Malheurseusement, pour les malades lésés, beaucoup risquent d'avoir la double peine en étant pas indemnisés.
    cf http://www.quechoisir.org/sante-bien-etre/maladie-medecine/medicament/actualite-mediator-trop-d-indemnisations-rejetees

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  4. Bernard, au nom d'Ambroise Croizat il faut aussi associer son ami Marcel Paul qui a été ministre communiste de la production industrielle.
    Pour ceux/celles qui sont intéressés par ces 2 grandes figures qui ont fondé les bases sociales d'après guerre, je vous invite à lire l'ouvrage de Michel Etiévent, écrivain historien "Marcel Paul, Ambroise Croizat, chemins croisés d'innovation sociale".
    L'an dernier à Miramas, à l'initiative du PG, Etiévent était venu animer une conférence sur ces 2 personnages ... devinez où ? à la salle Croizat.

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  5. Bonjour à tous ! Merci à Julie et René pour leurs commentaires ! L'important c'est d'avoir la santé, dit-on...C' est aussi de pouvoir se soigner quand on ne l'a pas. Il faut préserver et enrichir notre système de protection sociale, fruit de la lutte de nos aînés, que les libéralismes de droite ou socialiste entendent dynamiter au nom des "économies" et de "la réduction de la dette et des dépenses publiques" !

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  6. Touché actuellement par ce genre de problème ,je peut simplement que constaté ,la médecine a trois vitesse en vraiment bien implanté dans notre pays ,c'est clair les Manifs des médecins libéraux a bien été reçut par l'élysé croyez moi,le soucis est lorsque vous devez absolument consulté un spécialiste et bien la réponse est simple ,ou vous payez 100euros de dépassement d'honoraire ou il ne vous ausculte pas ,et la suite vers l'hanéstesiste a 150 euros est identique ,cela revient a dire que la sécu na pas jouer son role régulateur comme elle aurait dut le faire ,si aujourd'hui la médecinelibérale explose ,il ni a qua regarder le nombre de clinique privées ,de plus et là on va très loin Gustave Roussy spécialisé en cancérologie ,a dans ces services des praticiens qui sur place lorsque vous ètes a 100% réclame des dépassements d'honoraires (vécut) ,on pourras toujours plancher sur le pourquoi du comment ,la médecine a toujours été le point fort de notre pays ,nous étions l'exemple dans le monde entier ,aujourd'hui comme dans d'autres domaines nous faisons figure de parents pauvres.On nous demandons au gouvernement de manière efficace avec chiffrage a l'appuit en s'apuyant sur les besions de revenir sur le libéralisme de la santé ou nous allons crever dans le caniveau ,car les urgences des hopitaux publiques ne pourront bientot plus faire face a ce système qui nous emmène droit dans le mur ,voila mon avis sur la question ,maintenant au sein du PCF ,ou du PG il faut réfléchir a interpellé nos députés ils sont la pour ça faire des constats tout le monde peut le faire ,mais s'automédicamenté ,ou s'opérer soit mème je doute alors la balle est dans notre camp a nous de la saisir et de faire valoir nos droits en matière de santé !

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  7. je coné bien le problaime, ma fame suit étée trans porté en haile y coptère pré de champagne rosé brut par le docteur de sainte paquerette. jé dormi dans la voiture à cause des dessous de table de 1250 euros parse qu'il reste qu'elle avait mal a l'esse tomat oups. A dieu oups les vacansse en Guadeloupe pret du jet d'eau le plus haut d'amérique en suisse. 37 jour pour du malox a tarif préféransseil 1200 a la clinique au lieu de 700 a l'opitalle. Povre france, povre istres, povre prince de grans, povre taranto

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  8. Je viens de valider le message précédent à partir de mon portable, dans le feu de l'action, en plein boulot ! A sa lecture, j'ai pensé le supprimer immédiatement, mais il m'a fait sourire, car il évident que quelqu'un s'amuse en imitant un "talentueux contributeur de la Provence"...Comme on n'a pas si souvent l'occasion de rire, je décide finalement de le laisser en ligne ! Mes excuses pour les gens sérieux !

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  9. Se soigner ne tue pas, c'est le manque de moyens financiers qui tue. Notre Premier Ministre a déclaré, il y a quelques jours "Notre société est moins solidaire qu'elle ne l'était il y a dix ou vingt ans". A qui la faute ? Quand depuis plus de vingt ans, les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de détricoter tous nos outils de la solidarité de la sécurité sociale aux ASSEDIC en passant par les Caisses de retraite. Les gouvernements qui se sont succédés, de gauche comme de droite, ont démantelé les services publics de santé, les politiques d'entre-aides sociales et de santé publique axées sur la prévention . Leur vision comptable de la santé a réduit à des lignes budgétaires les politiques des hôpîtaux publics. Encore une fois, la santé est un coût à réduire au profit des grandes multinationales pharamaceutiques mais pas seulement, il faudrait reparler des groupes privés de santé qui ont fait, par exemple, main basse sur les maisons de retraite. Y a du fric à faire. Certes, la santé à un coût mais nos vies n'ont pas de prix.

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