Je vous le dis tout net : j'ai l'impression que le FRONT DE GAUCHE piétine...
Nous avons des slogans percutants, nous avons des positions sur l'essentiel de ce qui fait la vie des citoyens, nous avons la volonté de bien faire et d'avancer...Nous sommes capables de mobiliser une "grosse Canebière", comme on dit à Marseille...pour une manif NATIONALE !
J'ai quelquefois l'impression que tout cela est très positif...pour les militants !
Que nous restons entre nous !
Que l'expression forcément ténue de nos députés ou sénateurs, pas ou peu relayée par les médias, ne passe pas la frontière des "initiés" !
Même parmi nous, il y a un malaise : vieille rivalité entre composantes du Front de Gauche, flou sur le débat entre "nous sommes une composante de la majorité", "nous sommes les ayant-droit", "nous devons être l'opposition de gauche au PS"...
J'ai quelquefois la désagréable impression que de nos bureaux confortables, de nos journaux qui ne nous appartiennent plus, de nos blogs où on papote, nous ne prenons pas assez en compte la souffrance du Peuple !
Un œil rivé sur les municipales de 2014, un autre sur les présidentielles de 2017, peut-être que quelquefois, nous louvoyons, nous attendons, nous ménageons, nous hésitons...Même si la patience est une vertu révolutionnaire, elle ne doit pas devenir un mode de gestion de la révolution (citoyenne). Car ceux qui souffrent sont impatients !

Car les dizaines de milliers de travailleurs à qui les patrons volent leur emploi avec la complicité et l'agitation des Montebourg and co...
Car les milliers de roms pourchassés comme au bon vieux temps de la droite, et même pire, par les Valls and co...
Car toutes les familles qui constatent que leur impôt va s'alourdir pendant que les cotisations des patrons vont diminuer grâce aux Moscovici, Cahuzac and co...
Car nos compatriotes musulmans qui servent au détournement d'attention dans une stratégie mise en place par les Hollande, Ayrault and co.....
Car, car, car....De nombreuses personnes n'en peuvent plus ! Ils n'envisagent pas d'attendre 2014 ou 2017 pour que ça aille mieux, parce-qu'ils savent que ça ira forcément plus mal !!!

Ils veulent que ça change, vraiment, pour sauver leur peau !
Ils attendent une autre façon de faire de la politique !
Et nous, nous pensons que l' "Humain d'abord", que tout le monde a déjà oublié, sauf nous, suffit ?
RÉDIGEONS..." Le socialisme, c'est demain !", un petit ouvrage didactique pour soumettre aux citoyens un vrai projet de société, concret et donnant de vraies perspectives pour...demain !
DIFFUSONS-LE au porte à porte à porte, sur les marchés, dans les entreprises, les facs, les lycées, les associations, comme en 1972 nous avons diffusé le "pcg"
DÉCLINONS chaque point de ce programme sur une fiche-tract facile et agréable à lire, sur un clip à mettre en ligne sur notre réseau de blogs, sites, et sur les réseaux sociaux et soumettons chaque point au débat citoyen...
LANÇONS une série de rencontres avec toutes les organisations susceptibles de se retrouver dans un FRONT POPULAIRE, pour un jour, un mois, un an, dix ans, toujours et rendons publics nos points de convergence et leurs limites !
MULTIPLIONS les "expériences" de DÉMOCRATIE DIRECTE, de POUVOIR AU PEUPLE partout où nous avons ne serait-ce qu'une mini parcelle de responsabilités
SOYONS DES MODÈLES D' HONNÊTETÉ, DE TRANSPARENCE afin de porter haut l'exigence d'une nouvelle politique et de la nécessité de la VIème République...
DÉBATTONS, ENRICHISSONS, ÉCHANGEONS, FRATERNISONS,SOYONS AUX COTES DES FAIBLES DANS LES ACTIONS DE SOLIDARITÉ CONCRÈTES !
L' Humain d' abord, ce n'est pas un slogan, c'est une MANIÈRE DE VIVRE !
le front de gauche doit se faire entendre dans la rue contre toutes les mesures négatives du pouvoir socialiste
RépondreSupprimerGrève générale !Réquisition des entreprises des patrons voyous ! Pas d'indemnités, on donne les boites aux travailleurs !
RépondreSupprimerVoila des propositions concrètes pour pousser le front de gauche à prendre ses responsabilités. Aussi on se demande pourquoi tous les habitués du blog font un silence assourdissant. Moi je suis pas au front de gauche mais je trouve ça intedressant, pas le silence, l'article. Alors mesdames et messieurs les révolutionnaires du pc et du pg, vous etes genés aux entournures dès que des propositions nouvelles sont faites ? il faut à tout prix sauver les mairies contre une couleuvre géante ? exprimez vous, que diantre.
RépondreSupprimerÀ mon avis, on piétine complètement. Le FDG, avec 4 millions d'électeurs, continue de se présenter comme "ayant-droit" ... Nous vous voyons bien, maintenant, que cette position n'est plus tenable, qu'elle n'a plus de sens. Elle devient ridicule ... Le gouvernement nous démontre chaque jour, avec les mesures prises, qu'il est en train de continuer "l’œuvre" de son prédécesseur avec beaucoup d'ardeur et sans état d'âme. Avec sa politique économique (peut-on appeler ça "politique" ?) qui laisse l'industrie française à l'abandon, l'offrant aux vautours de la finance ... Comment peut-on avoir aussi peu de volonté ? Comment est-ce possible de laisser tant de travailleurs se battre seuls, jusqu'à leurs ultimes limites de résistance, pour sans doute, déboucher sur un mur ? Ce qu'ils viennent de signer, en force, aujourd'hui, tous les économistes éclairés se sont évertués à démontrer que c'est un suicide annoncé ... alors pourquoi, l'ont-ils fait ? Nombre de pays européens le vivent au présent, avec un quotidien qui n'a plus grand chose d'humain, etc ....
RépondreSupprimerMa question : qu'attend le FDG pour se déclarer haut et fort DANS L'OPPOSITION ? Il est plus que temps. Pour notre pays, nous les militants et tous ceux qui, sympathisants, commencent à douter; pour les français qui nous confondent avec le PS qui garde, à leurs yeux, une couleur de gauche !! ; pour tous les autres citoyens européens qui sont en lutte, autour de leurs forces de Gauche .... L'urgence est qu'une bonne partie de l' Europe est en feu et souffre ...
Très bonne argumentation Geneviève, le Front de Gauche piétine et ne semble pas s'en rendre compte ce qui risque de devenir rapidement dramatique. Pourquoi s'être abstenu sur le texte de politique générale du 1er ministre puisque nous ne sommes pas d'accord : clamons notre NON ! Pourquoi s'être abstenu sur le texte proposant plus de clarté dans la "gestion" d'une partie des indemnités de nos députés ? Ce sont là 2 non-sens complets que les électeurs vont nous reprocher pendant longtemps...Clamer quelques slogans insipides, brandir nos drapeaux devant les caméras et participer à un concours de photos d'art lors de manifs ne suffit pas, il faut maintenant d'urgence passer au concret. Nous sommes placés face au début de l'échec, il y a effectivement le feu !!!
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec les arguments que tu as rajoutés. Je ne peux plus voir écrit ou clamé le mot "Résistance" qui est devenu un concept lamentable. Les marches gentillettes et les "concours de photos" comme tu le dis si bien ... YA BASTA !!
RépondreSupprimerHAUT ET FORT DANS L' OPPOSITION DE GAUCHE à ce pouvoir qui ne l'est pas ! Oui, Geneviève, oui, Guy, c'est aussi mon avis ! On va perdre des élus aux municipales, et alors ? On n'aura au moins pas perdu nos âmes, pas déçu une nouvelle fois les travailleurs qui vont nous accuser d'avoir pactisé avec le PS pour les étrangler ! C'est maintenant qu'il faut se mouiller, prendre des risques, interpeller les travailleurs sur les orientations de notre FRONT POPULAIRE ! Maintenant pour développer les luttes, gagner des combats, consolider des acquis et ouvrir la voie au changement, au SOCIALISME ! Si on préfère laisser planer l’ambiguïté sur nos objectifs et co-gérer les miettes laissées aux collectivités territoriales, il faut le dire aussi ! Les militants sauront qu'ils n'ont pas leur mot à dire et tireront les conclusions qui s'imposent ...
RépondreSupprimerJean-Michel Bastien trouve « les habitués du blog » bien silencieux. Du coup, je me sens visé. Cher ami, si je suis silencieux c’est que je suis dévasté, anéanti.
RépondreSupprimerAu soir du 30 septembre et le lendemain j’ai été anéanti par l’autosatisfaction du Front de Gauche qualifiant la manifestation parisienne de réussite alors qu’elle a rassemblé 80.000 personnes peut-être plus, venues de toute la France. Certes, les transports sont chers mais n’était-il pas imaginable d’organiser le même jour des manifestations, des rassemblements dans tout le pays, devant les préfectures et pourquoi pas les sièges du PS ? Que sont devenues les signatures de pétition pour l’organisation d’un référendum ? Je n’en ai plus entendu parler. Les a-t-on portées au gouvernement ? Je ne sais plus à quelle occasion mais je me souviens des députés communistes déposant au pied de la tribune de l’Assemblée nationale les paquets de pétitions ?
Je suis anéanti par la lecture des divers forums. Ils dévoilent une ignorance crasse de l’économie et de la politique, de notre histoire sociale. Et les forums permettent à n’importe qui de donner son avis, son opinion et comme c’est publié, chacun croit qu’il s’agit de la vérité. En effet, est-il vrai que pour créer les richesses on a besoin des patrons ? Est-il vrai que ce sont les 35 heures et les « charges sociales » qui plombent la compétitivité des entreprises. Dans 90% des cas, la réponse des internautes est oui. Or, ici, sur ce blog, nous partageons l’idée que c’est la financiarisation du capital qui est la cause réelle de la crise. Je suis journaliste depuis 1983. Depuis cette date je n’ai cessé de l’écrire et de le démontrer, je n’étais pas le seul. Mes confrères de l’Humanité, d’AlterEco en ont fait de même. En vain.
Quant à la prudence électorale du PCF, je confirme, les élus sont tétanisés par la critique de la politique du PS car ils ont peur de perdre leur siège de député et une mairie. Ont-ils raison ? Est-ce juste ? Je pense que nous devons réfléchir longuement sur ce sujet, d’où sans doute notre silence. Nous ne devons pas jeter dans les poubelles de l’histoire tout ce que les municipalités à direction communiste ont apporté à leurs concitoyens. Elles ont redistribué les richesses à travers la création de structures collectives, d’aménagement du territoire etc. Dans le même temps, elles étaient confrontées à quelques contradictions (elles le sont toujours). Ainsi, le PCF dénonçait, à juste titre, les exonérations fiscales pour favoriser l’implantation d’entreprises dans les zones industrielles et autres zones franches. Les maires communistes les appliquaient sans état d’âme à juste titre également. Faut-il rompre avec cette stratégie ? Au nom de critères idéologiques, la réponse peut être oui. Mais ce faisant, nous allons laisser les populations entre les mains de majorité de droite ou d’extrême-droite dans le pire des cas ou socialiste dans le moins pire. Et nous savons que dans ces cas ce sont les budgets sociaux, culturels, éducatifs et sportifs qui vont être laminés. Sacrée responsabilité.
Dès lors, ne faut-il pas voir les choses de manière différente en tentant de concilier ce qui apparemment est inconciliable. La tactique ne serait-elle pas de laisser les élus jouer leur rôle de gestionnaire des municipalités dans l’intérêt de leurs administrés avec les outils de gestion qui sont ce qu’ils sont, au Front de gauche et à toutes ses composantes de mener la bataille pour la révolution citoyenne à partir précisément des municipalités dirigées par des maires et adjoints communistes. Le principe étant de créer des majorités d’idées autour du Front de gauche afin de rééquilibrer le rapport de force à l’intérieur de la gauche. L’objectif étant à court terme de se passer du PS pour avoir la majorité. Il appartient ensuite au mouvement social (syndicats, associations, ONG etc) a mener la bataille et à gagner du terrain dans les domaines économiques et sociaux. Il s’agit bien de reconquérir le terrain électoral que nous avons laissé à la social-démocratie.
Reconquérir, oui, Maurice, c'est bien de cela qu'il s'agit ! Mais reconquérir dans un mouvement de bas en haut (participation citoyenne, parcelles de pouvoir arrachées partagées avec les citoyens, et non nouvelles baronnies "rouges"), et dans un mouvement de haut en bas (un programme, une communication, des moyens de diffusion, une diffusion), et, en bas comme en haut des aller-retour latéraux permanents : au cœur de l'action concrète, au cœur de la solidarité, au cœur de ce qu'il reste d'éducation populaire ! Avec des moyens peut-être réduits si on cesse de cogérer n'importe quoi avec n'importe qui (des repris de justice, des politiques municipales de "divers-gauche" qui sont à droite, etc), mais en expliquant aux gens ce que l'on pourrait, voudrait, saurait faire avec davantage de moyens !
RépondreSupprimerLa question du pouvoir, puisqu'il s'agit de cela, n'a jamais été posée au PC. Est-il normal que des municipalités soient gérées par le même maire pendant 50 ans et plus, même si c'est un bon maire ? Est-il normal que ce soit toujours les mêmes dirigeants et les mêmes élus que nous voyons localement ? Ils ne pensent qu'à une chose c'est sauver leur siège non pas pour le parti mais pour eux-mêmes ce qui me semble tout à fait humain. En effet, quand on passe de cheminot "serreur" de boulons sur la voie-ferrée à Président du Comité régionale du tourisme reçu partout dans le monde avec faste et sans bourse délier, n'est-il par humain de vouloir que cela dure quand l'alternative pourrait être : après un mandat tu retournes dans l'entreprise ? De telles situations de rente suscitent des jalousies et des manoeuvres en coulisse pour prendre la place. Ce qui me fait dire que nos dirigeants confondent aujourd'hui "lutte de classe et lutte de place". Mon précédent commentaire précédent visait à attirer l'attention sur la responsabilité que nous avons face à nos concitoyens dans les villes que nous gérons plus ou moins bien. Au nom de principes moraux devons-nous les abandonner aux dérives de la droite et de la social-démocratie dont tu dénonces les turpitudes ? Si nous le faisons quelle alternative offrons-nous ? Faut-il reconstruire la contre société communiste que nous avons connu et que la bourgeoisie est en train de démolir. Le dernier avatar est la vente de la Clinique mutualiste de Bonneveine à un agent immobilier qui est en fait un fond d'investissement financier. Et le parti ne dit rien et la CGT accepte et les mutualistes la ferment. Ils sont entrés de fait de la collaboration de classe. J'imagine qu'elle aurait été la réaction d'un Louis Calisti ou d'un Lucien Molinot. Tout cela provoque chez moi de l'amertume en me disant il est trop tard pour la colère,trop tard pour la révolte.
RépondreSupprimerJe suis impressionné par la lucidité de Maurice Brandi dans le commentaire précédent, issu d'une famille communiste, je me disais naïvement il y a quelques années que des élus et militants de cette appartenance étaient forcément exemplaires et dans le juste.
RépondreSupprimerLa vie militante, la pratique de la politique, l'observation des individus m'ont hélas appris à relativiser et à revoir mon ressenti...
Ne voyez pas là une acerbe critique du PCF et de ceux qu'il faut bien nommer des "barons" mais davantage une profonde déception apparemment largement partagée par bon nombre d'électeurs !
Bonne soirée à vous
juin 1985:le conseil municipal d'une ville proche de Marseille a voté ma nomination au poste de "chef de cabinet du Maire"...Dans leur "générosité", les élus communistes ont "obéi" à une chaude recommandation fédérale ( un cadre à recaser, c'est important !), sans même me rencontrer longuement pour aborder avec moi le contenu de la mission du "camarade"...
RépondreSupprimerJe rencontre finalement le maire communiste ainsi que 2 adjoints . Les 3 hommes sont de "braves garçons" prêts à se faire tuer pour le Parti, plus tout jeunes, dévoués,honnêtes, élus depuis longtemps. Je suis remarquablement bien accueilli et on me pose la seule question qui vaille la peine : comment conçois-tu le rôle de ce "chef de cabinet" ? j'ai 28 ans, plein d'idées, beaucoup de certitudes, et je me sens autorisé à bousculer un peu les élus que je tiens pour des notables .
1/ je devrai faire en sorte que les élus communistes deviennent des communistes élus !il ne doit plus y avoir le "travail de la Mairie" et le "travail du Parti" ! Le premier job du Maire, c'est d'être à jour de ses cotisations et de participer à ses réunions de cellule...Il n'est Maire que parce qu'il est communiste, présenté et soutenu par des communistes...Qu'il soit donc communiste, qu'il agisse en communiste dans son boulot d'élu, qu'il montre l'exemple, qu'il donne envie à ses administrés d'aller plus loin que la simple gestion communale avec les communistes ! Je sens mes interlocuteurs "secoués"...Cela fait un moment que la vie du parti leur est quasi étrangère...
2/ Mon rôle sera d'organiser une rencontre permanente des élus avec la population...baigner dans les soucis, dans les espoirs, des "administrés"...arpenter les quartiers au lieu de rester dans un bureau. Nous allons créer les outils techniques permettant de se libérer des tâches administratives pour libérer du temps afin de travailler en contact permanent avec les gens de la rue ! Nous organiserons régulièrement des rencontres avec : la jeunesse, les "anciens", les femmes, les parents d'élèves, les enseignants, les sportifs, l' Ul des organisations syndicales,les associations de locataires, etc. A l'issue de ces rencontres, nous rédigerons le programme municipal pour le prochain mandat, et nous le soumettrons à la population, dans le cadre d'une méga assemblée populaire où chacun trouvera le trace de ce qu'il a dit et proposé dans les réunions préparatoires ! En outre, une fois par an le CM sera organisé dans un lieu permettant de réunir largement la population et les élus ne voteront les décisions qu'après avoir écouté toutes les interventions des participants!
Très fier de moi, sur ces bases, je garantis à mes camarades une élection triomphale au premier tour lors du prochain scrutin !!!
Je sens nettement un malaise...Très poliment, on me dit : ce sont des idées nouvelles, il faudra sans doute aller vers ça, il faut une réflexion du groupe sur tout ça...
Une semaine après, on m'explique que statutairement, finalement, c'est compliqué de créer ce poste, qu'il fa falloir achever de convaincre le groupe PS (qui a déjà voté ma nomination avec les élus PC !!!), qu'il va falloir commencer doucement pour ne pas heurter les copains...que le niveau de conscience n'en est peut-être pas là....et quelques personnes viennent me tirer par la manche pour m'expliquer qui doit être le futur maire me disant que je serais bien inspiré d'être dans le camp du Docteur machin plutôt que dans celui de Madame chose.....(à suivre)
(suite)
RépondreSupprimerMon ami René CHIARAZZO demande alors l'autorisation à la Fédé de me proposer de le rejoindre à Travail et Culture...Le bon René Féniche, chuchote au téléphone, un peu comme au temps de la clandestinité, que ça ne se fait pas, que les élus de la ville en question comptent sur moi, qu'on se rappellera ! Deux jours après, me voilà libéré de mon projet municipal et les élus libérés d'un souci majeur...27 ans après, le poste de chef de cabinet n'a jamais été pourvu dans la commune en question !!! Je crois que mes certitudes de "jeune blanc bec" avaient fait très peur...Un lien avec les interventions de Maurice et Guy ???
Le récit de Bernard m'amène à soutenir, qu'en fait, ceux que j'appelle les "mandarins" issus de la Résistance ne nous ont pas laissé beaucoup d'espace, agissant et réagissant selon leurs schémas datés. Pour eux, en effet,nous n'avions pas l'expérience des grandes luttes et donc,nous ne savions pas ce qu'il fallait faire. Je peux même assurer, qu'à leurs yeux nous passions pour de dangereux gauchistes. Quant à ma lucidité, je parle d'expérience. Quand j'ai annoncé à mon père que j'adhérais au PCF, il m'a regardé droit dans les yeux et mezzo voce il m'a lancé : "C'est bien mais attention, tu n'est pas là pour te servir mais pour servir", la vieille école. Pour lui, ce principe a régi toute sa vie militante. Il ne souffrait aucune entorse. Il fut le mien. Entre temps, en fréquentant des élus et dirigeants du PC, je me suis rendu compte que le principe inviolable de mon père était souvent transgressé par certains qui nous donnaient des leçons de politique. Si je ne suis pas entré dans ce jeu-là c'est parce que j'ai eu la chance de rencontrer des profs de philosophie qui m'ont incité à ne jamais rien désirer, à ne jamais rien demander. Pour eux, ne rien devoir à personne, c'était créer les conditions de sa liberté, de son indépendance et de son autonomie. Ces profs étaient des marxistes et pour eux, s'il fallait libérer l'homme de toutes ses aliénations, il devait être le premier acteur de son émancipation.
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