lundi 3 septembre 2012

MARCHANDS D' EAU...

J'ai soif...Je bois ! Mais pour avoir la tête fraîche et l'esprit alerte pour venir vous rencontrer sur ce blog, je bois...de l' eau !!!
A force d'avoir envie de communiquer avec vous, je pose très souvent mes doigts sur mon clavier d'ordinateur. Un nid à bactéries ! Je me lave les mains de nombreuses fois chaque jour !
Une bonne douche tous les matins, rien de tel pour se réveiller ! Et, après une journée au contact de la poussière, de la pollution, avec un peu de sueur en prime, une deuxième douche est bien utile !
Tiens, ce soir, j'ai entendu ma compagne, pendant que je travaillais, arroser le jardin : dans notre région, la terre est bien sèche ! On ne gaspille pas, mais on arrose !

Bêtement, naturellement, par réflexe...sans penser à mal !!!

Sans même penser que l’eau, présente à 60% dans notre organisme et à 75% sur Terre, est absolument indispensable à la vie et que l'ONU, depuis 2010, a gravé dans le marbre que le droit à l'eau et à l'assainissement est UN DROIT FONDAMENTAL DE L' HOMME.


Bêtement, machinalement, j'ouvre le robinet et ça coule...Persuadé que les quatre éléments, l’air, la terre, le feu et l’eau appartiennent également à tous les êtres humains ! Qui donc pourrait penser à ériger en principe que ce sont des marchandises comme les autres ???
Mais je réfléchis, je lis, je me documente...Le vertige me prend :  un milliard et demi d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable, plus de deux milliards, à des services sanitaires...Et on me dit qu'en l'état, ce nombre pourrait être doublé dans vingt ans !
Je revois des images : des femmes, des enfants qui  parcourent des kilomètres à pied chaque jour pour chercher l’eau et la rapporter chez eux...
Je réalise enfin que mes douches quotidiennes sont en fait un problème planétaire ! 

L'eau est  fondamentalement  indispensable à la vie, elle est un droit, elle est par conséquent un bien commun de l' Humanité ! Bien ! Mais alors, si le droit à l'eau fait partie du droit à la vie, le financement des coûts nécessaires pour assurer et garantir l'accès à l'eau pour tous et sa
valorisation en tant que bien commun doit être de la responsabilité collective, par la fiscalité
générale et d'autres mesures fiscales et financières spécifiques au domaine de l'eau ? La démocratie, par ailleurs, doit être  au centre de la politique de l'eau. Tout doit être fait pour promouvoir et développer
la participation effective des citoyens aux prises de décisions concernant le droit à la vie ???
Par conséquent... 
La propriété, la gestion et le contrôle politique de l'eau (en particulier la gestion des services hydriques) doivent être publics...
Assurer et promouvoir l'usage de l'eau, donc le respect des droits Humains, ne peut selon cette logique, en aucun cas être transféré au privé ! Bien public, finances publiques !
Cela vous paraît évident ? A moi aussi !
Et pourtant...Vous savez tous ce qu'il en est !
Et pourtant...A Marseille, le renouvellement du "marché public de l'eau" fait l'objet d'un projet de contrat mirifique estimé à 250 millions d'euros..qui resteront au privé sous la forme d'une "délégation de service public" ! L'eau du Canal de Provence étant l'une des plus chères, à 3,15€ le mètre cube, on imagine aisément la voracité des prétendants, l'absence possible de transparence dans l'attribution du marché, la fébrilité des élus de Marseille Provence Métropole en vue du 1er janvier 2014 ! Véolia et Suez sont à la fête !
A quelques kilomètres de là, à AUBAGNE et à LA PENNE SUR HUVEAUNE, on souhaite travailler au passage en régie publique, par la constitution d'une Société Publique Locale. Une délibération a été votée en ce sens. L'objectif, au-delà de la position de principe, est de faire baisser le prix de l'eau pour les usagers.
Le prix de base de l’eau distribuée à Grenoble, dans le cadre d'une gestion publique,  est l’un des moins chers de France ! 35% de moins qu' à Marseille !
Gabriel AMARD, élu PG-Front de Gauche, Président de la communauté d'agglomération des lacs de
 l' Essonne,a initié un retour en régie publique à Viry-Chatillon. Ses démêlées avec la Lyonnaise des Eaux montrent l'importance des enjeux pour le privé !!! ( www.gabrielamard.fr)
On envisage  dès à présent un retour à une gestion en régie à Marseille ?


 
 
 

12 commentaires:

  1. Un bel article consacré à ce produit indispensable qui est source de vie et par lequel de tout temps et encore plus de nos jours, certains se sont enrichis.
    Beaucoup de ville prônent le retour à ce qu'on nomme communément une régie municipale des eaux, organisme qui a l'avantage de ne faire aucun bénéfice contrairement aux grandes multis nationales qui elles se gavent depuis que beaucoup de ville par commodité ou grace aux fameux petits cadeaux qui entretiennent l'amitié, faits aux décideurs, on basculé ce service vers le secteur privé.
    Sur la ville au plus haut jet d'eau de france, le transfert vers la seerc filiale de la lyonnaise des eaux, s'est fait au début des années 80, et beaucoup de gens résidents dans cette ville ont encore en memoire la 'fameuse' lettre de l'époque signée de celui qui en est aujourd'hui le premier magistrat, qui vantait les avantages d'un passage des services et de la gestion de l'eau et assainissement vers le secteur privé, avec bien sur des tarifs qui devaient rester stables. On connait la suite.
    Le retour dans le giron des villes ou intercos de ce type de prestation auraient un double avantage : Un service local fiable et efficace , mais surtout arreter d'engraisser des sociétés qui ne pensent qu'a engranger de colossos bénéfices pour gaver les divers actionnaires au detriment des services rendus, des tarifs qui ne cessent d'exploser à la hausse, et du non entretien des infrastructures, réseaux et stations de traitement des eaux.
    le retour vers les régies municipales, je suis 100% pour...
    Excellente semaine à toutes et tous
    J Louis

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  2. Bonjour Jean-Louis, ravi de vous retrouver sur le blog ! Vous êtes effectivement bien placés à Istres pour savoir ce qu'a coûté aux contribuables le passage au privé décidé par une municipalité...de "gauche" ?
    Bonne journée à tous !

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    1. Bonjour Bernard, il faudrait que j'arrive à localiser dans mes archives le fameux courrier pour retranscrire les termes exacts 'non déformés' qu'il contenait. la municipalité de l'époque était en effet 'déja ' de couleur 'rose'
      Nos voisins Martégaux eux ont su garder leur régie municipale qui donne toujours à ce jour entiêre satisfaction aux consommateurs
      Excellente fin de journée

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  3. Il ne s'agit pas seulement d'Istres mais du SAN, il y'a pas si longtemps Granié disait s'opposer à un retour à une gestion publique sous prétexte que cela ne baisserai le cout que de 30%!!!

    Voilà un vrai sujet qui devrait faire l'objet d'action de de mobilisation de la part du front de gauche sur le territoire du SAN.

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    1. Effectivement, la régie des eaux était déja tombée en partie dans la gestion du SCA (interco)

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  4. Il est certain que le retour en gestion municipale ou intercommunale ferait baisser le coût de l’eau de près de 30 % puisque c’est à peu près la marge brute de la Lyonnaise des Eaux et de Véolia (j’ai bien dit marge brute, ne sautez pas sur cet argument !) : car il est évident que la gestion municipale ou intercommunale ne saurait faire des bénéfices sur le dos des contribuables.
    Toutefois , il me semble avoir lu ou entendu que les contrats, du moins en ce qui concerne le SAN n’arrivaient à échéance qu’en 2015, donc impossible de faire quoique ce soit avant.
    De plus revenir à une gestion municipale ou intercommunale engendrerait des coûts très importants au niveau des investissements à faire, voire à racheter à la Lyonnaise ou Véolia : pas sûr que ceux-ci vendent sans bénéfice, ni à perte et certaine par contre que ces coûts seront répercutés sur le prix de l’eau ! Restera encore le problème du personnel à transférer et pas sûr non plus que les salaires à la lyonnaise ou chez Véolia soient du même niveau qu’en mairie ou au San !
    Et enfin, pas sûre du tout que les maires qui ont opté pour le choix du transfert fassent marche arrière : gérer une structure de plus, du personnel en plus, pour au final avoir les inconvénients et aucun avantage !!
    Donc pour réduire les factures, une seule alternative : réduire la consommation !!

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  5. Merci Madischa et Jemamo pour vos contributions ! Si j'osais, Madischa, je lancerais un slogan publicitaire : "pour maigrir à coup sûr, ne mangez plus !"
    Plus sérieusement, je pense que les belles choses ne se font pas en un jour et que les bonnes intentions sont semées d'embûches ! Certes, il y a sans doute des inconvénients à ramener la gestion de l'eau dans la sphère publique, mais je crois que c'est d'abord un geste politique fort : la réappropriation par la collectivité d'un bien commun !
    Par ailleurs, actuellement, avec la gestion privée, il y a un délabrement colossal des infrastructures, gérées à l'économie, qui produit un gaspillage de ressources qui manquent aux Êtres Humains sur la Terre, ce qui me paraît inadmissible et moralement insupportable...Avec une gestion collective,de nouvelles politiques pourraient être mises en œuvre, notamment sur le plan tarifaire : pourquoi pas les premiers mètres cubes gratuits afin de garantir le droit d’accès , puis un tarif progressif afin de décourager la surconsommation d’eau et la péréquation tarifaire afin de garantir l’égalité des citoyens ?
    Autre motif qui mériterais à lui seul la remise en cause du système existant : les relations très opaques entre les décideurs politiques de tous bords et ces multinationales de l’eau – mais aussi des déchets, de l’assainissement, des ordures ménagères etc.
    Il est vrai, Madischa, que créer une régie municipale reviendrait, dans un premier temps, à embaucher du personnel et à se doter d’un fonds de roulement destiné à compenser l’absence de recettes pendant les premiers mois d’exploitation. Toutes les opérations de fonctionnement, comme l’entretien du réseau ou l’assainissement de l’eau incomberaient également aux contribuables. Mais il est évident que sur le moyen et le long terme, le jeu en vaut la chandelle pour les usagers ! Une régie permet toujours un meilleur contrôle,par la ville et ses habitants, de la qualité et du service, du captage à la distribution...Par ailleurs, la régie permet une mutualisation des charges entre plusieurs communes, ce qui amenuise la part d'investissement revenant à chacune !
    Gabriel AMARD, cité par l'article, prétend : " « le retour à la gestion publique ne coûte rien à la collectivité... Les réseaux appartiennent aux communes, qui ne font que les déléguer au gestionnaire du service de l’eau. Les employés et les ingénieurs, qu’ils travaillent pour le public ou le privé, sortent des mêmes écoles.Enfin, quand il y a une économie d’échelle, c’est au profit de dividendes reversés aux actionnaires puisqu’en moyenne la gestion privée est toujours de 25 % plus chère que le coût de revient au m3 en régie publique »

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  6. De plus en plus de communes ou de regroupements de communes passent en régie publique, c'est une avancée essentielle dans la lutte contre le capitalisme. Ne vous étonnez pas que un président d'aglomération ou un maire liés à des trafics résistent et préfère largement en rester à une gestion privée par délégation pour pouvoir continuer leur busines avec les multinationales

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  7. Pour les villes qui ont choisies le retour en régie cela ne s'est pas traduit par une hausse du prix de l'eau au contraire. Mais au dela du cout il s'agit bien d'une question politique, l'eau est un bien publique et tous les réseaux ont été financés par l'impot. C'est de plus un enjeu écologique majeur.
    Il en va de meme pour le traitement des déchets.
    Voilà un sujet concret ou les élus du front de gauche peuvent etre à l'initiative, qu'en pense le maire de Port Saint Louis en fera t'il l'objet d'une action au niveau du SAN??

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  8. Bonjour à tous !
    Jemamo, voici le texte de la question posée à JM Charrier et de sa réponse à ce propos :
    Souhaitez-vous ramener la gestion de l’eau dans le domaine public
    comme c’était le cas jusqu’en 1989 ?
    C’est la volonté que j’ai exprimée au Président Granié car aujourd’hui,
    ce n’est qu’au niveau de l’intercommunalité que peut se concevoir la
    création d’une régie publique pour la gestion de l’eau. C’est pour réaliser
    des études et réfléchir sur ce choix que j’ai obtenu de sa part et
    des cinq autres maires qu’aucun nouveau contrat ne serait signé audelà
    de 2015.

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  9. Et nos chers élus d'istres, qu'en pense-t-il ?
    -à tous saigneur toute horreur d'abord, le Bernard fini, repris de justesse, qu'est ce qu'il en dis de la privatisation ou de la municipalisation
    -les vrais gauchistes du pc et du pg qui font du rafus partout avec cette question, bien silencieux chez nous
    -la soit disant opposition de minor gros rateau, bref et oh landais
    qu'il nous donne leur position

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  10. " révolution", votre contribution est "limite" quant à la correction ! Je l'ai publiée, hésitant pour la transformation des noms entre votre volonté de les tourner en ridicule et votre souhait de ne pas tomber dans la diffamation en les transformant. Pour cette fois, je vous accorde le bénéfice du doute mais vous demande de revenir à des contributions plus "classiques" :

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