mardi 14 août 2012

LE VRAI VISAGE DU PARTI SOCIALISTE...

LE GRAND PARTI DU CHANGEMENT ! 
Je ne voudrais surtout pas être accusé d'anti-socialisme primaire!
Je vais donc, au-delà de l'analyse orientée que je pourrais faire de la nature profonde du Parti Socialiste et de la social-démocratie, me contenter, à l'usage notamment des plus jeunes à qui on n'apprend plus guère l' Histoire dans les établissements scolaires, de citer des faits historiques qui montrent que toute l' histoire de la social démocratie est histoire de renoncements, d' allégeance à la bourgeoisie et au capitalisme, de trahison des forces progressistes et révolutionnaires !
Je m'appuie, pour rédiger la suite de cet article, sur un excellent papier de Nicolas MAURY, 
daté du 15 juin 2012 et intitulé  "Pas une voix pour le PS" !
En 1914, en votant les crédits de guerre, la social-démocratie trahit ses engagements et porte la responsabilité des millions de paysans et d'ouvriers assassinés pour les marchands de canons et les industriels.

En 1924, en participant au Cartel des Gauches qui maintient l'occupation de la Ruhr, elle contribue à la montée des idées du National Socialisme d'Adolf Hitler en Allemagne.

En 1936, Léon Blum annonce une pause sociale pour permettre au patronat ébranlé par les grandes grèves ouvrières de reprendre l'offensive contre les acquis sociaux.
En 1936Léon Blum refuse de livrer les avions payés par l'Espagne Républicaine qui lutte contre Franco, devenant ainsi complice des massacres des républicains et progressistes jusqu'en 1978.

En 1938, ratification des accords honteux de Munich, laissant ainsi à Adolf Hitler les mains libres pour annexer la Tchécoslovaquie

En 1939, Sérol prend un décret qui dissout le Parti Communiste, dissout les conseils municipaux tenus par le PC, décret qui punissait de mort l'activité communiste.

En 1940, vote des pleins pouvoir au Maréchal Pétain.

En 1947,  Vincent Auriol chasse les ministres communistes.
En 1947,  répression sanglante par l'armée français des malgaches.
En 1947, lutte contre les grèves massives des mineurs, des ouvriers, des métallos et des cheminots avec la loi de « défense de la République et de la liberté du travail » de Jules Moch.
En 1947, adoption du Plan Marshall visant a reconstruire le capitalisme et lutter contre le communisme.

Soutien de l'effort de guerre en Indochine contre le Viet Minh.


Soutien de la guerre en Algérie, où la SFIO, sous la présidence de Guy Mollet, a mené la politique d'affrontement et donné les pouvoirs de police à l'armée. Non seulement, ce gouvernement socialiste a couvert les tortures mais, son ministre de la justice, un certain François Mitterrand, signait les nombreuses condamnations à mort. Quant à Lacoste, c'était le premier fonctionnaire en Algérie pendant cette période, et il était aussi socialiste.

Des trahisons il y en a eu beaucoup : signature du traité de Rome (1957), privatisation de la sidérurgie et des entreprises nationalisées (1984), dérégulation des marchés (1984), traité de Maastricht (1992), Guerre du Golfe (1991), privatisation de Renault (1990), Air France (1999), ASF (2002), Crédit Lyonnais (1999),  EADS, CIC etc. Le gouvernement Jospin (1997-2002) a plus privatisé que les gouvernements de droite avant lui.

Puis il y a eu le OUI à la constitution européenne, le traité de Lisbonne, le MES, le pacte de stabilité ... 
Bref le PS et la trahison c' est une histoire continue.  
Ajoutons-nous les origines cagoulardes et "croix de feu" d'un Mitterrand décoré  sous Vichy ?
Ajoutons-nous les performances économiques du socialiste Strauss-Khan, propulsé par son ami Sarkozy au poste de premier affameur mondial des Peuples au FMI ?
Ajoutons-nous  la moralité plus que douteuse de dirigeants, élus, responsables mis en examen, condamnés, jouissant de situations flamboyantes sur le dos de ceux qui souffrent tout en prétendant les représenter ?
Ajoutons-nous le fameux "tournant de la rigueur" après 2 ans seulement de "règne mitterrandien" ? 
Ajoutons-nous l'austérité déjà envisagée par le "président normal " ?
J'en appelle aux directions du PCF et du PG :
Les luttes des travailleurs ne se situent pas dans la "majorité parlementaire de gauche" !
La révolution citoyenne, pacifiste et responsable, ne saurait s'acoquiner avec un parti socialiste qui n'est ni progressiste, ni de gauche, qui est la roue de secours des capitalistes quand la droite est usée et déconsidérée !
DITES-LE AUX FRANÇAISES ET AUX FRANÇAIS... APPELEZ A LUTTER CONTRE CE GOUVERNEMENT ET A PRÉPARER LE PASSAGE A UNE SOCIÉTÉ NOUVELLE !
NE MARCHANDEZ PAS QUELQUES POSTES EN ÉCHANGE D'UNE INDULGENCE COUPABLE DONT VOUS SEREZ RENDUS RESPONSABLES AU MOMENT DE LA CHUTE DE CE POUVOIR !
  
 

11 commentaires:

  1. Bonjour à vous tous
    Voilà un contenu dramatiquement exact qui nous place face à nos responsabilités !
    La gauche "radicale" ne peut, face à ces comportements, se permettre le moindre faux pas, la moindre incohérence, la moindre compromission, la moindre hésitation.
    Si le Front de Gauche veut jouer un rôle dans le futur, il faut qu'il sorte rapidement de ses contradictions et comprenne que la politique de salon n'a pas d'avenir tout comme les prudentes et opportunes abstentions !
    Lorsque l'on revendique la mise en œuvre d'une révolution Citoyenne au service du plus grand nombre on se doit d'être organisé, combatif et exemplaire !

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Il y a à mon sens une véritable urgence à ce que les dirigeants du Front de Gauche soient à l'initiative ou pour le moins s'impliquent "physiquement" dans les luttes des travailleurs contre les mauvais coups du patronat et du gouvernement de gôôôôcheeeee ! Il y a une nécessité absolue que ces responsables écoutent leurs bases respectives qui me paraissent, oh bonheur, dire à peu près les mêmes choses ! Il me semble y avoir un impératif total : que le "fils de Paul Laurent", MGB et consorts tirent toutes les conclusions historiques des épisodes de double langage vis à vis du PS en observant où cela a conduit le PCF !
    Une fois pour toutes, se mettront-ils dans la tête que les gens ne sont pas stupides :
    un appel à voter FG au premier tour quand on sait qu'on devra forcément voter PS au second n'a aucun intérêt ! Les gens, maintenant , préfèrent traiter avec la maison mère qu'avec des revendeurs !!!
    Continuer à entretenir l'illusion que la PS penchera "à gauche" grâce à nos votes du premier tour, c'est nier la nature profonde de la social-démocratie et renoncer à expliquer aux travailleurs qu'avec le PS, il n'y a pas d'issue possible à leurs problèmes !

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  4. communiste pour toujours14 août 2012 à 12:17

    bonjour je trouve que vous êtes bien duraille avec les responsables communistes. Quand on n'a pas le rapport de force, on fait ce qu'on peut, pas ce qu'on veut.

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  5. bonjour "communiste..."
    Je vais préciser mon point de vue : la politique n'est pas affaire de bisounours ! On ne peut pas se réfugier dans l'idéologie en permanence et c'est vrai qu'en fonction des rapports de force, on est conduit bien souvent à faire quelques compromis ! Mais ces derniers ne doivent pas occulter les "fondamentaux", ni duper les gens à qui on s'adresse. Bonne journée !

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  6. La liste ci-dessus des boulets du PS n'est pas exhaustive; on pourrait y ajouter la signature par le duo Chirac/Jospin du sommet de Barcelone en 2002 qui a conduit aux privatisations et démolition des services publics.
    Mais pour être honnête, les PC en ont aussi. un certaine humilité s'impose donc. Pendant des décennies le PCUS dictait ses règles aux parties "frères". Qui a signé le pacte germano-soviétique? Qui s'est comporté comme les USA hors de ses frontières (en Hongrie, Afghnistan, ...) Le PC français ne s'est pas élevé avec force contre ces agissements. Le modèle soviétique a montré ses travers pour sa propre économie, le respect de l'environnement, les libertés individuelles...
    La non-reconnaissance de ces faits l'a conduit à sa situation actuelle.
    C'est bien le Front de Gauche et la verve mélanchonienne qui lui a remis la tête hors de l'eau.
    Même localement, j'ai vu et subit en tant que responsable d'association, pourtant engagée à gauche, des comportements dignes de l'époque stalinienne.
    Je regrette que lors du référendum, et même lors de la création du FdG, les composantes + le NPA soient arcboutés sur des positions idéologiques ancestrales au lieu de constituer un vrai grand parti de gauche.
    Alors que l'essentiel les réunit (la lutte contre le libéralisme) j'ai l'impression que chacun veut garder ses prérogatives, privilèges .. bref ce qui fait repoussoir à nombre de citoyens.
    Dommage!! Il y a encore un long chemin à parcourir.

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  7. C'est amusant de voir comment , dès qu'on parle du PCF, on prend allègrement l'avion vers l'ex Union Soviétique, pour comparer ses faits et gestes avec une énumération de comportements et de politiques suivies par les socialistes FRANÇAIS,à travers les époques aux responsabilités EN FRANCE ! Si j'osais être professoral, Cher René, je vous dirais que vous êtes totalement HORS SUJET !!! Je pense que si les communistes français étaient "staliniens", ils ne se contenteraient pas de faire des misères aux responsables d'associations, mais se montreraient beaucoup plus durs vis à vis du Parti socialiste ! Quant à la verve mélanchonienne, bien évidemment appréciable, si elle suffisait à sauver le parti des résistants, c'est que les maux dudit Parti ne seraient pas bien graves !!! Je crois, hélas, que le mal est plus profond !

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  8. je crois qu'il ne faut pas dire "les communistes français" mais "des communistes français" et ce sont ces derniers qui décrédibilisent maintenant le PC (du moins à mes yeux) par des comportements disons bizarres que j'ai vécus.
    Il me semble que ce comportement résiduel stalinien est ciblé selon les intérêts. Le PS ayant le vent en poupe le PC se comporte vis à vis de lui comme le rémora avec le requin.

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  9. je pense, hélas,qu'il y a surtout au PCF une direction qui n'est plus en phase avec les adhérents et militants ! Je veux bien que le comportement stalinien de certains etc etc....Mais alors, comment expliquer qu'à l'époque où le PC français refusait même encore d'ouvrir les yeux sur les révélations du XXème congrès du PCUS, il ait eu un tel ancrage parmi la population, une telle influence politique ? C'est sans doute parce que ce qui n'existe pas assez aujourd'hui, l'implication des militants communistes dans les quartiers, les entreprises, le mouvement associatif, l'image d'honnêteté et de dévouement qu'avaient les communistes à l'époque, l'auréole donnée par leur attitude dans la Résistance, étaient plus important aux yeux des travailleurs que la dizaine de staliniens à la direction !

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  10. Après relecture, René, je vous précise que j'ai vécu moi aussi ce que vous appelez "les comportement bizarres" ! De plus, je les ai connus de l'intérieur, à un poste de "cadre", j'en ai été quelquefois même l'acteur, ou pire, l'instigateur ! Je ne puis vous assurer que deux choses : 1/ avec le recul, je me dis que ces attitudes étaient honnêtes en ce qu'elles procédaient de la volonté de "défendre l'intérêt supérieur du Parti", que nous assimilions volontiers à l'intérêt supérieur de la classe ouvrière, donc à l'intérêt supérieur du pays, etc.
    2/ toujours avec 35 ans de recul, je réalise qu'il aurait fallu mettre sur la place publique, parce que le PCF en avait la force à l'époque, tout ce que nous avons vécu comme des "secrets", de la "clandestinité" héritée des périodes où elle était obligatoire pour survivre, pour en débattre avec les gens ! Notamment notre appréciation sur l' Union soviétique !
    Le problème n'est-il pas qu'alors que nous savions mobiliser "les masses", nous prétendions les représenter, en être
    " l'avant-garde consciente", nous n'avions pas en fait confiance en elles ???
    Pour moi, socialisme et communisme sont indissociables de la démocratie, du débat et des libertés...Je ne sais pas si moi même en avais conscience à l'époque et je pense que cela peut procéder en particulier d'une analyse fausse de ce qu'est la "dictature du prolétariat"....Vaste débat, passionnant !

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  11. Je ne suis pas dans un parti, donc à fortiori pas au PC, je n'ai pas fait d'école/formation de parti pour en être cadre et avoir des réponses à tout, mais j'ai côtoyé des amis, des militants qui y étaient.
    Je me souviens dans ma jeunesse, à Marseille (mais aussi ailleurs) il y avait ce que l'on appelait les "cellules" implantées dans tous les quartiers. Dans mon quartier à St Loup il y avait le père du maire actuel d'une commune voisine(je pense que vous devez connaitre). C'était un voisin, enseignant donc avec une certaine notoriété et il était écouté.
    Ce maillage très proche des gens a quasiment disparu. Ce n'est pas seulement la dénomination qui a changé c'est, il me semble vu de l'extérieur, que c'est toute la structure et les relations qui ont changé... et de par ce fait la politique politicienne a pris le dessus sur les intérêts des citoyens, les éloignant des "élites".
    Il suffit de discuter avec les gens sur un marché lors de la distribution de tracts pour se rendre compte du désintérêt de la politique d'où les abstentions.

    Aujourd'hui, ce type de maillage porte ses fruits avec les mouvements religieux, qu'ils soient ou non extrémistes car ils sont à l'écoute des problèmes et ils en profitent pour laisser leur message. C'est un constat.
    Pour toucher les gens, il ne faut pas faire de la haute philosophie mais comprendre et proposer des solutions terre-à-terre. C'est ce qui a fait remuer les foules avec Mélenchon.
    C'est aussi un des problèmes majeurs avec Attac qui ne touche qu'un frange "éclairée" de la population. Certains disent que le discours d'Attac est élitiste donc ne touche que des convaincus ou ayant une certaine formation . (on revient là à une discussion précédente)

    Le fossé entre dirigeants et base n'est pas spécifique aux partis. On le retrouve dans les syndicats, les grandes associations. Le point commun en est le carriérisme avec tout ce qui l'accompagne, les prérogatives, les privilèges que je citai plus haut. .. et au passage c'est la démocratie qui en prend un coup.

    Quant à l'évolution du PC, je pense que jusque dans les années 70/80 c'est un peu les restes et faits glorieux des communistes pendant la guerre, le début des politiques menées par Marcel Paul et Croizat ayant beaucoup apportés aux familles qui ont maintenu l'idéal communiste. Puis le temps passant, comme les générations, ces apports positifs ont été considérés comme normaux avec oubli du comment surtout avec les changements de mode de vie des années 50/60.

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