
LA VICTOIRE DU CAPITAL N'EST QU' APPARENTE...
GERMINAL - Émile ZOLA.
Germinal est l'histoire d'une grève, " le soulèvement des
salariés, le coup d'épaule donné à la société qui craque un instant, en un mot
la lutte du capital et du travail " .Étienne Lantier, " machineur " sans travail, arrive à Montsou. Il se fait engager au Voreux. Il va partager la vie des mineurs - une vie dont Zola montre, avec une grande force, l'inhumanité et l'injustice, par une thématique du noir, du rouge et du blanc, par l'utilisation de métaphores animales, par l'opposition rigoureusement menée entre la condition des mineurs et celle des bourgeois, par le recours aux grands mythes de l'Enfer et de ses supplices, ou du Minotaure, le monstre dévorant quotidiennement, au fond de son Labyrinthe, sa ration de chair humaine.
Mais à la différence de ses camarades, résignés depuis des générations à cet esclavage, Étienne se révolte! Il organise la lutte contre le Capital, crée une caisse de secours. La grève provoquée par l'attitude de la Compagnie, éclate. Elle échouera après deux mois et demi de lutte. Mais les mineurs se sont comptés, les antagonismes sont devenus irréductibles, la troupe a tiré et fait de nombreux morts. La victoire du Capital n'est qu'apparente :
" Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait
lentement dans les sillons, grandissant les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait
bientôt faire éclater la terre " .
Ton titre pourrait être une question ... Les racines du capitalisme sont tellement profondes, elles ne craignent rien : ni les pesticides dont elles se nourrissent, ni les bas-fonds des coups tordus dont elles se réjouissent, ni les pollutions de toutes sortes qui les rendent monstrueusement fortes ...
RépondreSupprimerJe me suis interrogée sur le fait que toutes les révolutions populaires, à plus ou moins brève échéance, ont été jugulées par les classes capitalistes, alors qu'elles représentent une population moins importante en nombre ?
Quelques éléments de réflexion qui ne sont que des questions :
* Est-ce parce que les projets qu'elles portent sont si égocentriques qu'ils sont en quelque sorte faciles à mettre en place ?
* Donc, même s'ils se bouffent entre eux, l'idéologie de l'argent n'est jamais en péril ?
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Une révolution citoyenne souhaite mettre en place un fonctionnement qui demande beaucoup de réflexions, d'inventivité, d'organisation et de coordination, au service de l'humanisme, ce qui nécessite un temps fou. Sans parler des divergences en son sein même, des rivalités inévitables ... et donc meurtrières qui rendent fragiles toute tentative pour une vraie Démocratie. Car sans unité du peuple pleine et entière, il est trop facile pour le capitalisme de retrouver les failles pour s'infiltrer. C'est une voie magnifique qu'il reste encore à inventer et qui est un tel défi !
Merci, amie facebook, pour ton passage sur ce blog !
RépondreSupprimerOui, cela aurait pu (dû ?) être une interrogation, tant le sens de l'histoire qui va globalement vers la libération des Peuples est quelquefois chaotique ! Il me paraît toutefois qu'un immense espoir subsiste, justement parce qu'il y a eu des échecs et parce qu'il faut inventer, innover, créer ! Je pense également que la fin du capitalisme est inéluctable, tant par la force des oppositions qu'il suscite que par ses propres contradictions...Aujourd'hui, alors qu'il peut nous sembler triomphant, il continue à se tirer des balles dans le pied en privilégiant la rentabilité financière à court terme et en engraissant les actionnaires plutôt que de réserver des masses financières à la recherche et au développement !
Il me semble que c'est plutôt l'insuffisance des forces qui s'opposent à lui, insuffisance à innover, à penser, à convaincre, qui aujourd'hui préserve le système !
Ils ont le pognon, les capitaliste, mais nous avons le nombre. Nous sommes la foule qui gronde, qui grossit et qui va dé"ferler sur leurs privileges honteux. Qu'ils soient la droite ou les socialistes, les défenseurs des forces de pognon, on va leur faire les poches
RépondreSupprimerMadame Porto, bonjour ! Le message que vous avez laissé hier soir a le mérite de la clarté : vous n'aimez ni la droite, ni les socialistes, ni le pouvoir de l'argent !
RépondreSupprimerLes dernières pages de Germinal où transparaissent les idées humanitaires et sociales de Zola et son style visionnaire , sont les plus belles du roman. On pense au tableau de Delacroix : " La liberté guidant le peuple" . Nous assistons en effet , à la naissance d'une conscience de classe , à la germination d'hommes et de femmes nouveaux grandissants pour les révoltes des siècles futurs...le nôtre ?
RépondreSupprimerLa révolution citoyenne demande certes , beaucoup " d'inventivité et l'unité du peuple pleine et entière " comme le suggère Geneviève mais aussi une prise de conscience individuelle . Peut-être faut-il une étincelle, un "Etienne Lantier" ? Mais l'homme providentiel ne serait rien sans la foule ,"être" collectif ,telle qu'elle appararaît aux yeux des bourgeois terrifiés dans Germinal . La foule en marche ...je l'ai vue lors du meeting du Front de Gauche , de Nation à Bastille et son enthousiasme , sa dignité , son unité étaient palpables .Le plus difficile est, me semble-t-il, de rester mobilisés face à un capitalisme mondialisé , de plus en plus pervers . Peut-être faut-il commencer par trouver un remède "de cheval" (??) pour atténuer certaines "gueules de bois" de lendemains qui... déchantent !! La révolution citoyenne ne peut être , n'est pas, une utopie !!
Bien d'accord avec toi, Lucie, ne laissons pas retomber La Bastille, Le Capitole, Le Prado !!!
RépondreSupprimerPour cela, ayons des positions claires : l'abstention sur la confiance, à mon sens , ne l'est pas ! Cessons les calculs électoraux pour 2014 qui nous entraîneront vers de nouveaux compromis dont le Peuple nous tiendra pour responsables ! Arrêtons les rivalités de clocher ! Chassons de nos pratiques la "lutte des places" !!!
Alors oui, le rêve renaîtra et les lendemains chanteront !
Tu as raison , Bernard , à bas la "lutte des places" et vive la lutte des classes car , à l'instar de ce que certains pensent , elles existent toujours les classes sociales ... Efforçons-nous de réenchanter le monde ou du moins , nos vies ... et répétons ( même si cela peut paraître désuet ) : ce n'est qu'un début , continuons le combat!! Avanti popolo !!
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