mercredi 25 juillet 2012

CE FAMEUX COÛT DU TRAVAIL...

Ah...On a trouvé le fautif !!!
Il était temps !
Difficultés économiques, dette, pouvoir d'achat, compétitivité, impôts, place de la France dans le Monde...
Il y a un gros problème !
C'est la faute du COÛT DU TRAVAIL  !!!
L'obstacle à l'emploi, c'est lui !
Les délocalisations, c'est encore lui !
Le déclin industriel, c'est toujours lui !
Si on faisait des " REFORMES STRUCTURELLES" visant à BAISSER LE COÛT DU TRAVAIL, tout deviendrait simple et nous vivrions dans un petit paradis !!!
A l'appui de cet argument de choc, "libéraux" de tout poil apportent des exemples des comparaisons, produisent des statistiques, des graphiques où...ils s'ingénient à comparer CE QUI N'EST PAS COMPARABLE !
Admettons une première évidence : NULLE BAISSE DES COTISATIONS SOCIALES NE PERMETTRA DE RATTRAPER LES SALAIRES DES PAYS ÉMERGENTS NI CEUX D'EUROPE ORIENTALE ! (c'est ce que proposait la fameuse directive Bolkestein !)
Cela serait bien entendu une catastrophe sociale et économique !
Que peut-on, dès lors, comparer ? Ce qui est comparable, tout simplement...C'est à dire des pays ayant un niveau de vie semblable !
Par exemple l' Allemagne et la Belgique (nous avons avec ces deux pays un déficit du commerce extérieur plus important que celui que nous avons avec la Chine et on nous explique que le déficit est dû au "coût du travail" !)
Une note de la Commission des comptes de la Sécurité Sociale en juin 2010 a montré qu’en coût annuel complet pour un salarié à temps plein en Allemagne et en France, le coût global restait supérieur en Allemagne, même si l’écart s’était réduit entre 2000 et 2008. La réduction de cet écart est d’ailleurs à mettre en relation avec les orientations impulsées par  le social-démocrate Schroeder il y a quelques années, dans un pays sans SMIC et qui a généralisé en direction des chômeurs les petits boulots très mal payés, d’où l’extension récente d’une grande et nouvelle pauvreté en Allemagne.
 De même , dans les statistiques d’Eurostat, le coût salarial complet en France est voisin ou inférieur de ceux de la Belgique ou de l’Allemagne. Et, pour la seule industrie manufacturière, même le quotidien Les Échos du 12/01/2012 reconnaît un niveau voisin de coût du travail global de 35,4 euros en France pour 35,1 en Allemagne.
En « productivité horaire » toutes les comparaisons internationales s’accordent à placer en tête de classement la France parmi les grands pays industrialisés.
LE MANQUE DE COMPÉTITIVITÉ NE PROVIENT DONC PAS DES SALAIRES ET DES COTISATIONS SOCIALES... 
Depuis des années, on baisse régulièrement le taux des "charges patronales" ! En d'autres termes, on fait supporter par l'impôt, la CSG, la TVA, les cadeaux qu'on fait aux employeurs sans leur demander aucune contrepartie !
Est-ce que pour autant le chômage a diminué ? Le déficit du commerce extérieur a-t-il été redressé ? Le déclin industriel a-t-il été enrayé ? NON ! C'est bien qu'il doit y avoir d'autres problèmes et d'autres solutions !
Pourtant, quand vous parlez avec vos voisins, vos amis, ça revient sans cesse : il faut baisser les "charges" !
Chapeau !!! La télé, la presse, le patronat, la droite, le PS sont des communicants hors pair !!!
Ils en arrivent à laisser croire aux gens que c'est parce qu'ils coûtent trop cher que tout va mal ! C'est fort !!!
On provoque ainsi la lutte entre les victimes, celle qui ne porte jamais tort aux coupables!  

ET SI, AYANT MONTRE QUE LA BAISSE DU COÛT DU TRAVAIL N'APPORTE RIEN,  ON S' INTERROGEAIT SUR LA BAISSE DU COÛT DU CAPITAL  ?
- les profits ont augmenté de 83% entre 2000 et 2009
- les dividendes distribués ont pris une part de plus en plus importante dans l’utilisation des profits bruts (de 29% des profits en 2000 à 36% en 2009)
- dans la même période, les investissements ont stagné  et les investissement financiers ont été plus importants que les investissements productifs !
- les profits distribués augmentent régulièrement alors que la masse salariale a reculé depuis 1980 


Ce n’est pas le coût du travail qui est responsable de l’affaiblissement économique de la France !  Une croissance financière plus forte , notamment, qu’en Allemagne, et des coûts du capital sont les principaux fautifs ! Les gâchis du capital coûtent cher soit en prélèvements publics (exonération de charges, crédit d’impôts, fraude légale qui fait que les entreprises du CAC 40 ne paient que 8% d’impôt sur les sociétés et non 33%,…) soit en dépenses induites par ces gâchis (coût du sous emplois, etc…)



ALORS, QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?
 


5 commentaires:

  1. rien à dire car je suis entièrement d'accord.

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  2. Merci Annie pour ce (premier, je pense) passage sur notre blog ! A bientôt !

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  3. le travail n'est pas un cout c'est un investissement,on paye le salarié pas pour qu'il produise aujourd'hui mais pour qu'il garde la force de produire les jours suivants !

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  4. La part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises est en constante récession, il faut proposer des augmentations de salaire indéxées sur la valeur produite.

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  5. De quoi ce gouvernement est il fait ? D'écologistes socialisants qui ne représentent rien et ont loué leur petit fond de commerce à Hollande. De radicaux soit disant de gauches qui représentent encore moins. De socialo traitres qui sont là pour aider le capitalisme à s'en sortir.
    Avec ca, vous attendez autre chose que ce qu'on a ? A part un peu plus ou un peu moins de vaseline, qu'est ce qui peut changer par rapport à la droite ? C'est plus les mêmes qui bouffent, c'est tout.
    Allez, Jouyet d'un coté, Bachelot de l'autre, on engraisse les adversaires et on refuse une présidence de commission à la vraie gauche. Qu'ils s'en aillent tous.

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