Après l'assassinat de l'avocat Antoine SOLLACARO, un nouveau meurtre endeuille la Corse avec l'exécution de Jacques NACER, Président de la CCI de Corse du Sud !
A l'occasion de ces drames, comme des précédents, les clichés ressortent et ils ont la vie dure : la Corse est "violente", les Corses pratiquent l' "omerta", ils ne sont pas "travailleurs", vivent de "combines" et règlent tous leurs contentieux dans le sang au nom de l' "honneur" !
Le problème, c'est que l'on insiste toujours sur les détails les plus
négatifs afin de valider les clichés qu'on souhaite entretenir. Voilà
pourquoi l'on ignore trop souvent que 90% des Corses désapprouvent la
violence et forment une population de braves gens attachés à leur
identité.
La Corse en est là aujourd'hui A CAUSE DU FRIC !
La politique ultra-libérale est responsable de l'état de la Corse : ce sont les départements en tête des statistiques du chômage. A égalité avec PACA, il s'agit de la région la plus précarisée de France. Record également pour le nombre de suicides. Dernière position en ce qui concerne les conditions d'accueil de la petite enfance !
En pleine période de crise, pas pour tout le monde, le nombre de Corses payant l' ISF grimpe sans cesse : 2.200 aujourd'hui ! Le pendant de cela est la misère qui elle aussi gagne du terrain...et le rêve de "l'argent facile" qui séduit, par manque d'espoir, quelques personnes qui empruntent alors des chemins de traverse pour gagner du fric !
Les mesures qui sont proposées par le Gouvernement pour la Corse vont, en partie, dans le bon sens : reconnaître la spécificité corse, "muscler" le pôle financier, organiser Police et gendarmerie.
Mais pour cela, il faut les effectifs suffisants ! Ce n'est pas dans le cadre de la RGPP ou de sa succession socialiste que cela pourra fonctionner ! Notons également que tout cela ressemble bien aux "mesures Jospin" après le meurtre du Préfet Erignac avec la nomination du célèbre Préfet Bernard Bonnet ! Encore faudrait-il que cette fois-ci, les mesures soient suivies d'effets !
Je laisse la parole à Dominique Bucchini, Président communiste de l' Assemblée de Corse :
"...il faut nécessairement créer un sursaut collectif et citoyen en Corse,
il faut lutter contre la gangrène avec tous ceux qui le veulent. En
dépit de tout ce que l’on peut entendre sur notre culture, je pense
aujourd’hui qu’un vrai Corse est un Corse qui ne porte pas de calibre.
C’est unis que l’on pourra définir les contours d’une Corse nouvelle, à
laquelle la majorité des gens aspirent."
Merci Bernard pour ta mise au point salutaire ...en ces temps troublés où l'île est en proie à une terrible violence et où le racisme anti-corse , nourri des clichés les plus éculés , "bat son plein" !
RépondreSupprimerJe fais confiance à Manuel Valls et Christiane Taubira pour remettre de l'ordre. Les corses doivent arrêter la loi du silence qui est une tradition sur cette île et de couvrir les mafiosi.
RépondreSupprimerPour que tombent les clichés ...
RépondreSupprimerCette violence est si difficile à analyser que je comprends qu'on puisse l'expliquer par des catégories toutes faites comme la mafia. Mais c'est très périlleux. C'est une question complexe, qui a sa spécificité : en Corse .Sur l'île, le manque de confiance à l'égard des institutions judiciaires est plus que récurrent. L'utilisation des méthodes anti-mafia, ou anti-terroristes n'a pas apporté de résultat probant. Les moyens utilisés n'ont pas créé la confiance et sont loin d'avoir rapproché les citoyens de la justice : les groupes d'intervention spécialisés avec cagoules et avions du petit matin, qui ont pu relâcher les interpellés sans même un billet de retour, ou encore les juridictions inter-régionales spécialisées, qui utilisent la procédure du témoin sous X sans que l'on sache si ce témoin existe vraiment. La Sicile a son histoire, nous avons la nôtre, y compris dans les drames. La société corse vit un profond malaise, et depuis longtemps. Et ce n'est pas le fait d'un prétendu gène de la violence des gens du Mezzogiorno. Le chômage des jeunes est l'un des plus graves du pays, de même que l'échec scolaire, en particulier celui des garçons. Le terreau de ce marasme économique est donc très favorable à un développement hors normes de la délinquance. Il y a deux niveaux d'intervention indispensables. Localement, l'Assemblée de Corse doit s'atteler au problème du développement économique. Après trente ans de retard, c'est seulement maintenant que ce travail semble commencer. Le chômage des jeunes doit être la priorité. Ensuite, au niveau national, l’État doit assurer la sécurité. Il s'est longtemps fourvoyé en se focalisant sur le nationalisme, oubliant le grand banditisme. Vous imaginez bien que lorsque la population apprend tout cela, le problème de la confiance est total. Or c'est cela qu'il faut restaurer. L’État doit clarifier son action, la rendre plus lisible, plus logique. Manuel Valls lui-même, l'incompétent qui joue sur tous les tableaux histoire de mériter son salaire , a reconnu qu'il répétait des choses qui avaient été maintes fois dites. C'est cela qu'il faut changer ? Allons un peu de bon sens ! La Corse n'est pas la Sicile ...
ca se corse, y a des embouteillages dans les cérémonies d'obsèques
RépondreSupprimerSophie