dimanche 9 septembre 2012

MARSEILLE...SOUS TUTELLE SOCIALISTE !

"Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage.".
Cette expression date du XIII ème siècle !
Et pourtant, je la trouve très actuelle, plus actuelle que jamais !
J'ai une impression, pas de certitude, pas de preuve, simplement une impression...Désagréable !
Des règlements de comptes, des morts, des armes de guerre...
Des élus de tous bords en grande difficulté avec la Justice...
Des marchés publics gangrénés par la corruption...
Une population qui souffre, un taux de chômage ahurissant, des problèmes d'habitat dégradé et insalubre, une mutation vers la vocation touristique complètement manquée...
Une ville, MARSEILLE, que l'on a littéralement, volontairement, complètement CASSÉE !
Des ressources immenses, le Port, la construction et la réparation navales, les industries traditionnelles de savonnerie, les tuileries, etc que l'on a délibérément sacrifiées pour faire de la place aux promoteurs, pour briser les traditions de lutte, les "bastions rouges"...
UN MAIRE SOUS TUTELLE SOCIALISTE ?
De vieux projets d' "union sacrée" entre patronat du port, chambre de commerce, barons politiques de droite, autres barons "socialistes"...
Un GRAND PROJET :
-  Tout démarre par une loi un peu au rabais... C’est une loi qui est au départ initiée par l’ancien premier ministre Balladur et qui devait supprimer les communes pour  les fondre dans des intercommunalités  et donner des super-pouvoirs aux plus grandes d’entre-elles. Les futurs conseillers communautaires auraient été élus au suffrage universel direct. Plus de départements, de régions, de communes. . Devant la fronde des élus de tous bords, Balladur a dû lâcher du mou, et sa commission a malgré tout réussi à accoucher d’une loi, le 16 décembre 2010, la loi de "réforme des collectivités territoriales"...
Mais cette loi permet aux grandes agglomérations (plus de 500 000 habitants) de se transformer en « métropoles » qui « bénéficieront de transferts de compétences de la part des départements et des régions ( développement économique, transports, éducation…) et l’ État pourra leur confier des grands équipements et infrastructures. Sur le plan financier, elles pourront disposer de transferts de fiscalité locale ou de dotations de l’ État, mais sous réserve que toutes les communes soient d’accord..."
Les présidents des grandes agglomérations à qui ce magnifique cadeau est soit-disant destiné sont très méfiants !
Autour de Marseille, Pays d’Aix, Pays d’Aubagne, Ouest Provence, Pays de Martigues, Salon, Arles, Les Baux, Châteaurenard sont à première vue mistral debout contre cet éventuel passage de MPM en Métropole.

- Pas facile, donc, de mettre tout cela en place !!! Alors, un petit COUP DE POUCE DU GOUVERNEMENT SOCIALISTE, dans des CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES qui pourraient favoriser un PASSAGE EN FORCE, ça ne se refuse pas ???
LE PATRONAT APPLAUDIT LES SOCIALISTES !
A Marseille il y a des armes lourdes, il y a de la drogue, il y a des règlements de compte : Métropole !
A Marseille, il y a des élus embourbés dans des affaires  judiciaires qui vont mal tourner : Métropole
Autour de  Marseille, il y a encore quelques municipalités communistes : MÉTROPOLE, on vous dit !!!!

- On dépêche même ce lundi le Chef du Gouvernement tellement les enjeux sont importants... Il va venir parler de la rage, avec pour objectif d'en profiter pour tuer le chien ! Cette rage là arrive bizarrement bien à point !
LES ÉLUS L' AVAIENT DIT A SARKO...ILS LE DIRONT A AYRAULT... LE GRAND MARSEILLE, C' EST NON !
L' État socialiste pousse à la création de cette super structure pour METTRE MARSEILLE SOUS TUTELLE AVEC UN SUPER PRÉFET QUI CONTRÔLERA TOUT !
L' État socialiste prétend racketter les villes du département à l'occasion de cette mise en place et leur ôter toute autonomie !
Écoutons Pierre Dharéville s'exprimer au nom du PCF :
"La situation de Marseille, deuxième ville de France, exige un investissement national, c'est ce que nous disons depuis des années. C'est une bonne chose que l' État en prenne enfin conscience. Mais il n'y a pas grand chose dans le panier du gouvernement.
Il ne faudrait pas que l'on pense pouvoir construire Marseille dans des délibérations de sommet, sans les élus locaux, et sans les habitants. Si la réponse du gouvernement, au-delà des effectifs supplémentaires de forces de l'ordre et des moyens mis en œuvre à juste raison pour démanteler les trafics, se résumait au mot magique de métropole, ce serait une vaste fumisterie.
Plutôt que d'investir, on veut faire des économies et se mettre dans les clous de Bruxelles et du traité européen. Le gouvernement qui entend faire ratifier le traité en catimini est face à un problème à Marseille comme ailleurs : il y a besoin d'investissement public. Ce n'est pas en pillant les communes alentours que l'on règlera les problèmes. La métropole, réclamée à grands cris par le patronat, négation de la démocratie locale, machine de guerre au service de la finance, ne saurait être la réponse adaptée.
Ces réponses ne sont pas celles espérées par les centaines de milliers d'hommes et de femmes qui ont choisi la gauche dans sa diversité lors des dernières élections. La population et les élus ont combattu ce projet face à la droite, et obtenu gain de cause. Il faut des coopérations locales de projets renforcées notamment sur les transports, pas une structure féodale. Il faut agir pour l'emploi, l'éducation, le logement, la santé, le port, l'Hôpital Nord, Fralib..."


NOTRE CHIEN N' A PAS LA RAGE...IL MANQUE DE SOINS, IL A FAIM, IL EST ÉREINTÉ  PAR VOS "AFFAIRES", VOS "MAGOUILLES", VOTRE "POGNON"...
LE REMÈDE C' EST LA DÉMOCRATIE... C' EST LA PARTICIPATION CITOYENNE...
C' EST L' APPORT DE CHACUN DANS LA DIVERSITÉ !
 

8 commentaires:

  1. Ce qui me fait peur c'est que comme dans certains pays où l'aide humanitaire arrive ou qui ont des ressources ce sont les dirigeants ou les gens en place qui en bénéficient.Donner des moyens financiers ou autres à Marseille pour qu'elle s'en sorte et qu'elle n'avale pas les autres communes , c'est bien beau. Mais qui va se mettre tout ça dans la poche?!

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  2. Salut Tonton Gilbert ! Ne t'inquiète pas trop, parce que pour l'instant les moyens évoqués sont loin de couvrir les besoins de redressement de marseille, championne du chômage, de la pauvreté, de l'habitat dégradé, de la saleté,de, de, de....
    Bon dimanche !

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  3. Bonjour Bernard, très bel éditorial, très réel est explicite de la réalité de notre société actuelle, Marseille ville magnifique, ville pleine de ressources, ville ou tout sentais bon la provence, avec son soleil, ses couleurs, ses odeurs, son accent, ses galéjades, ville de touristes, ville ou tout apportait joie de vivre, Marseille livrée aux mains de destructeurs en tout genre ou il n'y a que le pouvoir et le fric qui compte pour eux, ville de drame parce que on fait des quartiers, on fait des cités, ville ou l'intégration ne peu se faire comme pour Istres parce que on fait quartiers sociaux d'un côté, résidentiel de l'autre, nos élu(e)s ont tous trempés dans les magouilles et ont continu de leurs faire confiance, je ne comprends plus rien à la société actuelle ou est l'honneur ou sont les valeurs, allons nous continuer de laisser s'entre-tuer, détruire sans se révolter ??..............Nos petits enfants n'ont ils pas le droit de vivre dans la joie et la plénitude ?? allons nous les laisser dans les mains de tout ces décideurs de tout démolir pour leurs satisfaction personnel??. A quoi pense le citoyen, juste à avoir une belle maison,une belle voiture et des vacances?...je suis en appart, j'ai une vilaine voiture mais j'ai deux enfants et un petit fils là pour moi comme je suis là pour eux et le bonheur que l'ont s'apporte mutuellement, mon petit fille viens d'entrer en seconde européenne pour bons résultats et bonne tenue à l'école et cela fait mon bonheur et ma peur en même temps, il a déjà été agresser deux fois pour son vélo et son téléphone portable ( il à 15 ans et demi pour le portable et cela rassure ma fille qui travaille elle peu le joindre) ce gamin fait des études géniales, du sport et de la musique et risque tout les jours sa vie pour l'insécurité qui règne dans nos murs de partout. Bonjour à tonton Gilbert qui ma bien fait rire sur scène déjà. Bonne journée à vous deux. Bises Bernard.
    Nicole.G

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  4. Quand Marseille était cernée par des municipalités communistes, le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, a toujours refusé l'intercommunalité. On le comprend. Aujourd'hui, les socialistes en réclament toujours plus. On les comprend. Ceci étant, l'idée du Grand Marseille a toujours été refusée par les communistes des Bouches-du-Rhône. Ceci étant dit, si on se place sur l'échelle internationale,l'idée n'est pas aussi idiote que cela. D'un point de vue économique j'y suis favorable. Comment rivaliser avec certaines agglomérations qui ont l'équivalent en population et en structure économique l'équivalent de la région PACA ? Nous ne pouvons pas continuer à rester au niveau de Marseille, 850.000 habitants en pleine paupérisation. Si Marseille veut devenir la capitale Euroméditerranéenne, elle doit s'en donner les moyens et faire la démonstration, au niveau international, qu'elle en a les capacités industrilles, administratives et politiques. Cet démonstration passe également par son rayonnement culturel. Jean-Claude Izzo dans Solea, rappelait à juste raison que "Les Cahiers du Sud" avait plus fait pour le rayonnement international de Marseille que son port de commerce. L'Union pour la Méditerranée créée par Sarkozy était, sans doute, sa seule bonne idée ... Il faut donc réfléchir. Le Grand Marseille comme locomotive du développement économique et industriel de toute la région on peut être d'accord. Dès lors,on doit encore s'interroger, à quoi pourrait servir cette nouvelle structure qui est la doublure du Conseil général ? La solution serait peut-être d'élargir les compétences et champs d'intervention au développement économique et industriel à l'international et laisser les communes gérer les affaires de la cité comme par le passé.

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  5. Anne-Claire Le Vaillant9 septembre 2012 à 19:54

    toujours très limpide. maintenant, il faudrait que l'on liste les pb liés à la loi de la réforme territoriale, les risques et les avantages de la métropolisation comparée etc ... ( ayant suivi ce qui se passe du côté de plaine commune - Braouezec - et de Paris Métropole - Mansat - ) j'ai déjà des éléments parisiens. par contre je suis convaincu que c'est en créant des assemblées citoyenne éclairée que nous pourront faire évoluer certaines situations. en réfléchissant à plusieurs. en en échangeant nos analyses locales / nationales entre elles. mais malheureusement, je sens bien que le sujet étant une politique nationale inscrite dans le territoire, il y a malheureusement beaucoup trop d'enjeux que l'on comprend parfois mal, et qui m'échappe bien souvent.

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  6. Au risque de déplaire mais je me moque des problèmes liés à la loi de la réforme territoriale, car les lois sont faites pour les bourgeois et les capitalistes et pas pour nous. En revanche,les problèmes que rencontrent les habitants dans telle ou telle ville, dans tel ou tel quartier ça m'intéressent. Et c'est la deuxième partie de la réaction d'Anne-Claire qui devient essentielle : échanger nos expériences locales et nationales même si parfois ça nous échappe. Mais quand le Front de Gauche lance "prenez le pouvoir" qu'est-ce que ça signifie ? Attendre les prochaines élections ou commencer à installer partout sur le territoire des comités d'action de citoyens (CAC40 dans les Landes) pas seulement pour philosopher (c'est une saine activité) mais aussi pour recenser les besoins des populations, les formuler dans un cahier de doléances et agir auprès des autorités publiques, des élus locaux et nationaux et des organismes ou entreprises privés pour leur satisfaction immédiate, exiger partout des référendum sur toutes les décisions importantes concernant la ville, le village, le bourg, le quartier. On pourrait créer une nouvelle OMC, l'Organisation Mondiale des Citoyens. Le Front de Gauche pourrait être l'instance de coordination nationale de ces comités d'actions afin de porter au plus niveau le combat pour les besoins communs à tous les habitants du pays. Le Front de Gauche pourrait devenir ce que j'appelle "le Mouvement des mouvements" qui pourrait fédérer toutes les organisations politiques, syndicales et associatives progressistes. En plus des actions locales, cette coordination pourrait définir des objectifs de lutte pour l'ensemble du pays comme il le fait aujourd'hui pour le référendum contre la règle d'or mais pas seulement. Ce pourrait être un objectif politique comme en 1968 et les années suivantes les salariés en grève dans les entreprises réclamaient un "gouvernement populaire" réécoutez les bandes d'actualités c'est très enrichissant. Bref, ce ne sont là que des propositions mis en débat. Je ne suis rien dans cette affaire.

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  7. Aprés la lamentable histoire du village des marques de Miramas qui ne va pas se faire parce les Maires d'Istres et Martigues préférent le clientélisme à la création d'emploi, je deviens de plus en plus favorable à une nouvelle organisation des interco.

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  8. Maurice, tu n'es "rien dans cette affaire", mais tu es dépositaire d'une portion de souveraineté populaire ! Comme chacun de nous ! je souscris pour l'essentiel à tes propositions ! Les gens ont besoin de nous trouver parmi eux au sein de leurs préoccupations concrètes ! Ils ont besoin des organisations pour coordonner et impulser les revendications ! Ils ont besoin des militants pour leur communiquer nos expériences et les former à la prise en compte de l'intérêt général, pour transformer des revendications concrètes en un projet de société cohérent ! Pourquoi le PC a-t-il conservé longtemps la "rente électorale" de la Résistance, du militantisme malgré les errements du "socialisme réel", malgré les campagnes de la bourgeoisie, malgré l'acharnement de la presse aux ordres,etc ? Parce que les militants communistes étaient partout, au milieu des gens, pour porter des revendications quotidiennes et concrètes, pour faire vivre la solidarité autrement que dans les mots...Malgré l'âge, l'état de santé, la lassitude, je suis prêt à relever les manches et repartir pour un tour sur ces bases -là !

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