mercredi 20 juin 2012


MISÈRE...MISÈRE...

La pauvreté touche de plus en plus de monde dans notre pays ! L'exclusion est partout ! Il ne suffit même plus d'avoir un travail pour y échapper !
L' Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes) dans son rapport 2011-2012, a compilé et commenté une vingtaine d'indicateurs. Les conséquences de la crise sont "lourdes, multiples et échelonnées dans le temps", poursuit l'instance officielle.
13,5% des Français vivent sous le seuil de pauvreté !!! Lors de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy avait promis de réduire d'un tiers la pauvreté pendant son quinquennat. En raison du décalage des statistiques, on ne saura qu'en 2014 quelle est le taux de pauvreté de 2012. Ainsi, 8,2 millions de personnes vivaient en 2009 avec moins de 60% du niveau de vie médian (954 euros).
Je ne vais pas vous assommer de chiffres, regardez autour de vous, dans les rues, devant les centres d'hébergement, à l'armée du salut...Regardez les reportages à la télévision, écoutez la radio, lisez les journaux.

L'Onpes s'inquiète particulièrement de la "montée indéniable de la grande pauvreté": près de deux millions de personnes vivaient en 2009 avec moins de 640 euros mensuels (40% du niveau de vie médian), soit 3,3% de la population, un taux "en nette progression" (2,7% en 2000). Tout le monde est concerné, aussi bien les vieux que les jeunes...Les femmes chefs de familles monoparentales sont tout de même plus concernées que les autres.La grande pauvreté touche essentiellement des gens qui sont privés d'emploi et qui n'ont quasiment aucune perspective d'en retrouver un car ils cumulent les handicaps...
Quant à ceux qui travaillent, l'Onpes s'inquiète des personnes aux "qualifications insuffisantes" que "le fonctionnement sélectif du marché du travail prive quasiment de toutes chances d'accéder à un emploi durable et de qualité", comme l'attestent les statistiques du chômage de longue durée.
Il vaut mieux avoir un emploi pour éviter la pauvreté mais il n'en prémunit plus autant qu'avant.

Face à cette situation qui se dégrade de plus en plus, les moyens de résistance existent : les organismes sociaux, les associations caritatives multiplient les efforts pour diminuer l'impact de cette pauvreté sur la vie des gens concernés...mais avec des moyens de plus en plus réduits ! Dans une France 5ème puissance économique du Monde, il y a également un arsenal de protection sociale issu des luttes des travailleurs, des conquêtes de la Libération, et principalement de la volonté et l'acharnement à défendre un système de solidarité assis sur des cotisations en tant que rempart contre la pauvreté et la précarité.C'est ce système qui a subi dans la dernière période des attaques en règle et qui est aujourd'hui fortement remis en cause au nom de la dénonciation de l' "assistanat" !
Cette campagne sur un soit-disant assistanat (le mot est horrible alors qu'il s'agit de solidarité) vise à transformer des victimes en coupables et à opposer entre eux  ceux qui sont, les uns et les autres des victimes...LA LUTTE ENTRE LES VICTIMES N'A JAMAIS PORTE TORT AUX COUPABLES, disait un vieux copain militant du Secours Populaire !
On en vient, petit à petit, à faire dire aux pauvres : "salauds de pauvres" à propos de leurs voisins ! Pour cette entreprise nauséabonde, tout y passe ! La bourgeoisie, ses partis, ses médias, font tout pour faire croire aux gens que "les pauvres l'ont bien cherché", "si on veut travailler, on peut", "les pauvres sont des fraudeurs", "l'immigration coûte en prestations sociales", etc.

CELA ÉVITE DE POSER LE SEUL VRAI PROBLÈME :
ON PEUT ÉRADIQUER LA MISÈRE DANS CE PAYS !
Comment ?
Victor Hugo disait : "Vous voulez des pauvres secourus, moi je veux la misère supprimée "
Le programme du front de Gauche, " l' Humain d'abord ", est bien intéressant à cet égard !
Je ne reprendrai pas ici toutes les mesures qu'il préconise, ni leur financement...Vous pouvez trouver tout cela en téléchargeant le programme du Front de Gauche.

Je voudrais par contre poser une question : le FRONT DE GAUCHE a posé comme axe central de son programme la revalorisation significative du SMIC. N' a-t-il pas, ce faisant, limité ses ambitions et ne s'est-il pas trompé de cible ?
Je dis peut-être des sottises, mais il me semble que dans un pays où il y a de plus en plus de chômeurs, de salariés à temps partiel, d'intérimaires et de précaires de tout poil, les gens concernés par le SMIC sont désormais peu nombreux...Ne fallait-il pas militer pour une mesure plus "révolutionnaire", la populariser, l'expliquer, mobiliser autour d'elle :
- Le travail rémunéré ne concerne qu'une tranche de la population

- La durée du travail ne cesse de diminuer Le travail devient de plus en plus précaire et intermittent

- Les revenus du travail n'assurent plus le financement de la protection sociale

- La dignité de l'homme n'est plus seulement liée au travail


- sur 60 millions d'habitants il y a moins de 25 millions d'actifs

NE FAUT-IL PAS PROPOSER UN " REVENU MINIMUM D'EXISTENCE " ?

Même si l'allocation d'un revenu minimum d'existence, sans contrepartie en travail, choque les mentalités, car la plupart des gens admettent difficilement qu'une rémunération soit attribuée à qui ne travaille pas, estimant que c'est là le plus sûr moyen de favoriser la paresse et de déresponsabiliser l'individu. 
Une telle revendication n'est-elle pas JUSTE, SOLIDAIRE, NOVATRICE, PROPRE A ÉRADIQUER LA MISÈRE ? 
Une telle revendication ne concerne-t-elle pas de larges couches de la population, et notamment une population qui a fourni de gros bataillons d'électeurs au FN dans les quartiers populaires ?

QUE PENSEZ-VOUS DE CELA ?
Je propose que nous développions ensemble cette idée à partir d'un prochain article sur le thème du RME !


1 commentaire:

  1. UNE SÉRIE DE COMMENTAIRES A ÉTÉ "ÉGARÉE" A CAUSE D' UN DYSFONCTIONNEMENT TECHNIQUE !
    J' EN SUIS RÉELLEMENT DÉSOLE...

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