Voici donc son article :
Comment ne pas être révolté de voir en ce XXIème siècle une situation d'un autre âge ?
C'est l'exemple en ce 20/10/12 avec un accouchement qui tourne au drame sur une autoroute... et ce par déficience de maternités !
C'était prévisible, un jour ou l'autre, ici ou ailleurs. et tout cela avec la sacro- sainte politique de "modernisation", de "rationalisation" chère à une certaine politique. Merci qui ? Aux tenants de la politique libérale pour lesquels le tiroir-caisse est leur dieu.
Le problème de localisation des maternités n'est pas un cas isolé. C'est toute la carte sanitaire de notre système de santé qui est concernée: les généralistes, les spécialistes etc ..
Le numéro de Que Choisir de novembre, et le site de UFC, après longue enquête, vous met à disposition la carte de France de " l'intolérable fracture sanitaire".
http://www.quechoisir.org/sante-bien-etre/systeme-de-sante/communique-acces-aux-soins-l-ufc-que-choisir-presente-la-carte-de-l-intolerable-fracture-sanitaire
(étant bénévole à Istres pour UFC Que Choisir, je ne peux m’empêcher de vous en donner le lien mais oh combien édifiant)
Mr. Hollande lors de son discours au congrès de la Mutualité Française à Nice demande une enquête. D'après les éléments que j'ai pu lire, il me semble qu'elle devrait être courte et rapide. Espérons qu'il fera marche arrière toute sur cette politique rétrograde de l'organisation de la santé... comme celle du rôle des ARS (mais là j'ai plus de doute)
Quelques rappels locaux :
la maternité d'Istres et les urgences pédiatriques ont été supprimées. Il faut aller à l'hôpital de Martigues... et en ce moment passer le pont autoroutier rapidement est un exploit.
C'est aussi la suppression faite ou en cours du service de réanimation de Briançon, le seul dans les montagnes des Hautes Alpes. Imaginez quel sera le résultat d'une urgence nécessitant une réanimation en hiver avec une route vers Gap enneigée voire fermée. De plus cette période hivernale amène nombre de touristes donc augmente statistiquement les risques.
Ces exemples très limités montrent bien où nous conduisent ces politiques de saccages des service publics .. et particulièrement ceux de santé.
On pourra dans la même lignée dans un prochain article parler de notre système judiciaire, mis à mal aussi par sa carte géographique.
René MARION TRIBUNE CITOYENNE
Marie-George Buffet
RépondreSupprimer"Toutes celles et tous ceux qui se sont battu pour défendre leur maternité sont en deuil ce soir, une femme a perdu son enfant. Il n'y a aucune justification à ce drame. Mais, il y a des coupables, ceux, qui toutes ces dernières années, ont fermé les hôpitaux de proximité, les maternités au nom de la réduction du déficit de la sécurité sociale au lieu de taxer les revenus financiers." M.G BUFFET PCF
j'aurai bien voulu dire quelque mots sur l'article précédent, mais passer après Maurice Brandi, ça donne des complexes ;o)
RépondreSupprimeren tout cas j'admire sa capacité d'analyse, la justesse de ses propos c'est une personne qui a des connaissances mais qui ne tient pas des discours intelo incompréhensibles, c'est toujours relié au terrain. Merci MB.
Merci aussi à Bernard Bourelly de penser à donner la parole à d'autres personnes, apparement (on vérifiera dans le temps) avec un vrai souci de pluralisme sans demander au rédacteur de montrer pate blanche.
René Marion a joué le jeu (prévu d'avance ?) en s'engageant sur ce débat primordial des services publics à l'occasion d'un drame qui nous a remplis d'effroi. Au 21 eme siecle, dans la 5 eme puissance mondiale, on perd son enfant parce qu'on a pas une maternité pres de chez soi. C'est l'occasion pour le parti socialiste de montrer ce que c'est le changement maintenant : on revient sur les fermetures décidé par la droite. Chiche ?
bonjour,
Supprimernon rien n'était prévu.
J'ai sauté sur l'occasion, mais si Bernard n'avait pas fait cette proposition j'étais sur le point de lui demander de traiter ce sujet, car ce problème de désert médical est fort discuté à UFC QUE CHOISIR d'où le lien que j'ai mis, et à la Mutualité Française... et ce avant même ce drame.
Ce drame (mais est-il le seul?) ne fait que confirmer les critiques apportées par ces 2 organisations.
Je ne suis pas engagé dans des partis politiques, bien que me sensibilité, vous l'avez deviné, soit de gauche, mais dans le monde associatif. En ce qui concerne le thème abordé, pour UFC, je suis localement administrateur, assure des permanences de conseils à Istres et webmaster du site local et pour la Mutualité Française je suis délégué départemental DD13.
Actuellement je suis dans une petite équipe de collègues de la MF pour obtenir des établissements de santé des conventions sur le prix des chambres.
Comme vous le voyez, ce thème abordé ne m'est pas étranger de par mes activités.
Les exemple pris pour illustrer mon propos ne sont pas au hasard : je suis d'Istres et mes beaux parents de Briançon.
Clin d'oeil : j'ai fait mes études secondaires à Thiers. Mon prof d'allemand s'appelait Lindemann... c'était dans les années 60.
Longtemps je me suis tu par crainte de dire des bêtises. Au fil du temps, je me suis rendu compte que les politiques et même certains intellectuels en disaient plus que moi. Et j'ai appris que c'est en disant des bêtises qu'on apprend, à la condition de s'en rendre compte et de ne pas persévérer dans l'erreur. Une sorte de pédagogie de l'échec. Le tout étant d'apprendre à accepter la critique et faire des efforts pour se cultiver, surtout apprendre comprendre, à raisonner et tenter d'en dégager une pédagogie en répondant à la question "et de tout ce savoir qu'est-ce que je vais en faire. Jeune journaliste, je travaillais en radio à l'époque (Forum 92 pour les Marseillais). Mon rédacteur en chef, Jacques Debonis, m'a proposé une série d'émission sur Marcel Pagnol. Imbu de moi-même et étant resté aux "pagnolades" je traitais le sujet par dessus la jambe. Jusqu'au jour où j'ai rencontré un vieux journaliste communiste d'Aubagne, Lucien Grimaud qui connaissait très bien Pagnol. Je mets en route mon magnéto et je commence l'entretien. Avec son index, il appuie sur la touche "stop" puis il décroche le téléphone et demande à mon rédacteur en chef "qui c'est le bagalenti (l'ignare) que tu m'as envoyé ?" et lui précisant "je répondrai à ses questions quand il connaîtra Pagnol". J'ai foncé à la Fnac et acheté tout ce qui était paru sur cet écrivain. J'ai lu, appris et me je me suis aperçu que j'étais un cancre prétentieux. Une belle leçon d'humilité, je crois. Depuis, c'est comme cela que j'ai exercé mon métier avec beaucoup de difficulté car creuser un sujet demande du temps et le tempo des rédactions d'aujourd'hui n'est pas à la lenteur.
SupprimerAlors, je vous en supplie décomplexez-vous et écrivez, nom de Dieu, écrivez. Je suis sûr que je vais encore en apprendre de vous. Merci.
Bonjour Michel Linenmann, vous me semblez bien suspicieux, mais qui ne l'est pas, en ces temps d'hypocrisie et de mensonges ? On me croira ou non, mais René Marion a sauté sur l'occasion de ma proposition, j'ai mis en forme (agencement du texte, titre, photos)son texte et l'ai publié ! La seule "patte blanche" à montrer est celle du respect des lecteurs et de l'attachement à la République...En d'autres termes, si un lecteur de droite veut déposer un texte, il peut le faire, et celui-ci sera publié et soumis au débat même s'il va à l'encontre de ce que je défends, pourvu qu'il soit exprimé en termes corrects et respectueux et ne contienne pas de propos portant atteinte à la dignité humaine !
RépondreSupprimerMais comme vous l'écrivez, on vérifiera dans le temps !!!
arrétons avec les mauvais argumentaires ...
RépondreSupprimerarrétons avec l'exploitation démagogique d'un fait divers tragique ...
cette fausse couche ( car il s'agit de ça !) est un événement tragique pour cette malheureuse famille , et uniquement ça ! S'il doit y avoir une réponse à apporter, elle sera judiciaire , en cas de double ou triple erreur d'appréciation du gynécologue (voir les articles du quotidien la montagne , entre autres ) .
le capitalisme produit bien assez d'ignominies sans aller chercher/fabriquer des preuves là ou il n'y en a pas, qui plus est en jouant sur l'émotion ...
Accouchement dramatique sur l'A20 : évitons la démagogie
RépondreSupprimerla responsabilité en incombe probablement également à une multitude de facteurs et non pas juste à une politique de regroupement des maternités.
1658 maternités en 1975-576 en 2012! C'est quoi ça ?
SupprimerVous avez peut être raison.
SupprimerMais dans tout accident que l'on veut analyser on déroule un arbre des causes. Et si une des causes manque l'accident n'a pas lieu.
S'il n'y a pas d'air, il n'y aura pas de feu même en présence de combustible et de chaleur. Le célèbre triangle du feu: combustible, comburant, chaleur.
Ici peut être que le drame aurait été évité si une maternité avait été à proximité.
Où l'on aurait pu éviter un drame humain...
RépondreSupprimerQuelques jours après la mort de ce nouveau né dont la mère a accouché sur l'autoroute faute d'avoir pu atteindre à temps la maternité de Brive, en Corrèze, les réactions se multiplient.
Dans un communiqué, le Parti communiste pointe clairement du doigt la fermeture récente de nombreux services de maternité. Faire 100 km pour avoir une maternité pour accoucher est scandaleux . Ce décès aurait pu être évité. Il est le résultat de choix politiques graves. Fermer les services de proximité, les maternités, amène à des situations inacceptables .Il y a urgence que le changement se traduise par l'arrêt immédiat des fermetures d'activité, des restructurations de services et d'établissement, estiment les communistes. Les directeurs généraux des agences régionales de santé, dans l'attente de leur suppression , doivent avoir de nouvelles orientations pour renforcer le service public de proximité. Il faut ré-ouvrir des maternités de proximité , se souvenir une fois de plus que l'humain passe au dessus de toute considération économique qui génère on vient de le le constater des situations dramatiques irréparables .
Nos territoires ruraux sont victimes d'un abandon criminel de la part des pouvoirs publics depuis 10 ans ; ainsi entre 2001 et 2010, un cinquième des maternités ont fermé en France alors que notre pays a la chance de connaître un taux de natalité élevé . Le drame de ce couple qui s'est retrouvé dans un isolement total est une conséquence de la politique de démobilisation et de concentration des moyens de services de santé, autour des capitales régionales .
Concernant l'engagement de François Hollande de ne laisser aucun Français à plus de 30 minutes de soins d'urgence, d'aucuns estiment que ces conceptions sont toujours très technocratiques ! Moi je dis qu'il faut aller plus loin encore et ne pas se poser en terme de quantifiable (plus de 300 naissances par an sinon fermeture ! ) , mais en terme de protection de l'humain et même plus d'assistance à personne en danger .
Revenons donc cent ans en arrière , régressons ( c'est d'ailleurs très en vogue!) , formons des sages-femmes , aidons les a s'installer en milieu rural et vaille que vaille , laissons donc les femmes accoucher chez elle !! n'est -ce pas hérétique que de penser pareille chose au 21ème siècle ? Soit , le choix est posé ! Mais cela doit rester un choix et souvenons -nous que rien n'est justifiable quand il s'agit de la mort d'un enfant ..encore moins pour des sinistres raisons économiques !
Dire que je suis outrée n'est pas suffisant , non, je suis scandalisée .. Où sont donc les vraies valeur dans tout ça ? Messieurs les politiciens , raisonnez-vous donc toujours en terme d'euros , de porte-feuilles , de coût ? A combien estimez-vous votre propre santé ?