lundi 4 juin 2012

DEBAT : L' ECOLE !

 
               EDUC’ ACTION !


Après avoir effectué une pause salutaire sur les rivages de la poésie, pourquoi ne pas revenir à notre débat « spécial législatives » par le thème de l’ÉDUCATION ?

Bien au-delà des simples apprentissages scolaires actuels, l’ Éducation représente certainement le meilleur investissement d’une Nation dans l’intérêt de sa population, pour son avenir, pour lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités !
De nos jours, tout le monde admet, au moins en théorie, que l’éducation de l'enfant et de l'adolescent repose sur la famille, l'école, la société.
Nous renverrons ici l’éducation « générale » à la famille et retiendrons, pour examiner la position des uns et des autres, essentiellement le rôle de
l’ ÉCOLE, inspirée par les Lumières du XVIIIème siècle qui permirent son émancipation de la tutelle religieuse et entraînèrent progressivement l’ Etat à assumer ses responsabilités en matière d’ INSTRUCTION devenue PUBLIQUE, LAÏQUE et GRATUITE .

LES PROGRAMMES (grandes lignes)

U.M.P. :
  • Poursuite de la réforme des universités.
  • Mise en place de cours de rattrapage pour les élèves en difficulté pendant les vacances scolaires.
  • Combattre l'illettrisme et le retard scolaire dès le plus jeune âge afin de prévenir "l'effet boule de neige":Aucun enfant ne devrait entrer en 6ème sans maîtriser les bases nécessaires au suivi d’une véritable scolarité au collège. Pour ce faire l'UMP se propose de mettre un place un « sas » d’entrée au collège qui consisterait en une année d’enseignement supplémentaire, un « CM3 », ou en une sixième aménagée en cas d’échec à la « validation des savoirs fondamentaux ».
  • Encourager l’apprentissage précoce de l’anglais dès 3 ans.
  • Encourager la création de jardins d’éveil pour les enfants de 2 à 3 ans. Il s'agit de structures intermédiaires entre la famille, la crèche ou l’assistante maternelle et l’école maternelle.
  • Réorganiser les rythmes scolaires dans l’intérêt des enfants. Pour ce faire l'UMP propose un allongement de l’année scolaire de deux semaines. Il y aurait donc un même nombre total d’heures dans l’année mais qui seraient réparties sur 38 semaines au lieu de 36 semaines actuellement. Rendre obligatoire la semaine de quatre jours et demi, après concertation entre les autorités locales, académiques et les parents d’élèves.
  • Réorganisation quotidienne de la scolarité: Mettre en place un temps de pause méridienne d’une heure et demie pour tous les élèves. Dégager du temps pour une étude  personnalisée, obligatoire pour tous les élèves. Cela devrait être perçue comme formant partie intégrante du temps scolaire.
  • Refonte des structure des classes au collège : la réforme devrait permettre de mieux faire la jonction avec l’école. Les élèves de 6ème et 5ème pourraient ne plus changer de classe : les professeurs viendraient à eux, sauf pour les disciplines nécessitant des équipements adaptés
  • Revalorisation des filières de l'enseignement professionnel : Passer du collège unique au collège pour tous : permettre la mise en place de  classes « métiers-études » sur le modèle des « sport-études » pour permettre aux jeunes à partir de 14 ans qui le souhaitent une initiation aux métiers (découverte du monde professionnel)
  • Associer davantage les parents à la scolarité de leur enfant : mettre en place un partenariat entre l'institution scolaire  et les parents de collégiens. Cela contribuerait à la prévention de l'absentéisme et de la violence à l'école
  • Rendre publiques les évaluations-bilan existantes des écoles primaires et des collèges via un contrat d’objectif passé avec le directeur de chaque établissement pour responsabiliser les résultats des structures en matière de maîtrise des fondamentaux.
  • Dans un cadre national, faire confiance aux établissements et leur donner plus de responsabilités : L'Etat conserve la maîtrise complète des programmes et des diplômes mais il est indispensable de laisser aux chefs d’établissements plus de marges de manœuvre pour adapter au mieux l’enseignement au profil des élèves. Cela permettrait une autonomie pédagogique vis à vis des programmes et du corps enseignant. En fonction du projet de l'établissement, il serait permis de recruter librement son équipe enseignante et d’administration.
  • Développement de la polyvalence des enseignants. Pour qu'ils deviennent de réel éducateurs : Encourager l’effort et développer la confiance en soi de l’enfant. Les enseignants doivent s’efforcer de décrire les points faibles et les points forts de l’élève, sans se focaliser sur les faiblesses de l’élève. Développer les exercices de prise de parole, la restitution orale de travaux en classe, encourager le développement d’option théâtre, afin que les élèves prennent l’habitude de s’exprimer en public et développent ainsi leur confiance en eux.
PARTI SOCIALISTE :
  • tout enfant à partir de l'âge de deux ans, dès lors que ses parents le souhaitent, pourrait être accueilli à l’école maternelle. Le PS propose également que la maternelle devienne obligatoire à partir de l'âge de 3 ans.
  • Refonte des rythmes scolaires: Afin de tenir compte des spécificités des élèves et étudiants (biologiques et psychologiques) le PS propose de mieux répartir le nombre annuel de jours de cours (pour diminuer les horaires journaliers) en raccourcissant les vacances d’été.
  • Revaloriser l'école et son quartier : Une semaine de 5 jours éducatifs serait instaurée afin de mieux articuler les trois temps de l'enfant que sont le temps scolaire, le temps périscolaire et le temps
  • Favoriser la co-éducation: les enseignants, parents et plus largement les référents adultes doivent intervenir dans le parcours de l’enfant (soutien scolaire, activités périscolaires, bibliothèques, éducation populaire…), tous doivent trouver le cadre fédérateur permettant de favoriser la synergie, le dialogue et les échanges.
  • Garantir une continuité avec le primaire : Le PS propose une participation réciproque des enseignants du primaire et du collège dans le cadre de projets commun avec du temps dégagé pour le travail d’équipe, une formation initiale et continue partiellement commune et un travail collectif sur les contenus et procédures d’évaluation.
  • Une pédagogie personnalisée : Un suivi individuel serait mis en place pour les élèves en difficulté grâce à la présence d'enseignants en renfort dans les classes.
  • Réhabiliter la langue française : un enseignement adapté de la langue française serait envisagé pour l'ensemble des élèves
  • Droit à la formation pour ceux qui ont quitté le système scolaire très tôt.
  • Refonte de la formation des enseignants et du personnel éducatif : la 5ème année comporterait une part importante d'alternance rémunérée. L'année de stage combinerait un service réduit et une formation continue serait rétablie.
  • Revalorisation du métier de l'enseignant : effort du point de vue salarial pour reconnaître le métier à la hauteur du niveau de formation désormais requis et pour prendre en compte les nouvelles organisations de leur service.
 FRONT NATIONAL :
"L’école doit être un sanctuaire, mettant à l’abri des modes et des lubies l’exigence de transmission des savoirs, des connaissances et du goût de l’effort."
  • Le Front national préconise "la neutralité politique" ainsi que la neutralité religieuse à l'école.
  • Concentrer les efforts de l'enseignement sur les savoirs fondamentaux (français, calcul)
  • Valoriser la méritocratie : Développer l’attribution des bourses au mérite en fonction des notes.
  • . L'école permet l'égalité des chances : mettre en place des  des mécanismes de péréquation nécessaires à une vraie égalité entre les élèves sur le territoire national. La décision de fermer les petits collèges de moins de 200 élèves à la campagne sera revue
  • Repenser le système de l'école primaire sur la forme des collèges et des lycées.
  • Abandon du collège unique ( Les filières techniques et manuelles seront revalorisées, l’apprentissage à 14 ans sera rétabli). Revoir le système de notation et refuser tout contrôle continu : seul l’examen national permet l’égalité.
  • Inciter les élèves au développement de l'apprentissage et des stages en entreprises au cours de la formation dès la classe de 4ème.
  • Mettre fin à" l’aventure pédagogiste" : la méthode syllabique sera obligatoire en CP. L'histoire et la Géographie françaises seront des matières phares de l'enseignement.
  • Suppression des IUFM au profit de Centres Pédagogiques Régionaux.
  • Tolérance Zéro en ce qui concerne la lutte contre la violence faite à l'école (équipement sécurisés des établissements en zone sensible et peines délivrées en cas d'atteinte aux enseignants)
  • Recruter des inspecteurs pour mieux évaluer le mérite des enseignants.
 FRONT DE GAUCHE :
*  Tous capables ! Parce que les différences entre les élèves ne sont pas naturelles mais socialement construites, que l’échec scolaire n’est pas une fatalité, l’affirmation de la capacité de tous les élèves à entrer dans les apprentissages scolaires est au fondement du projet éducatif.
*  L'urgence: un plan de lutte contre les inégalités. L’égalité scolaire implique la gratuité réelle des études pour tous.
*  Un service public d'éducation national, pour garantir un même accès à l'éducation sur tout le territoire en éradiquant les logiques de concurrence qui sabordent notre système éducatif. Nous en finirons avec les politiques d'autonomie libérale en faisant primer l'intérêt général. 

*  À formation commune, qualification égale. Nous garantirons le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes, validation de toutes les années d’étude dans les conventions collectives.
*  Construire une culture commune ambitieuse. Les mêmes programmes doivent être enseignés à tous jusqu'à la fin du collège pour que l'orientation dans les différentes voies du lycée, générale, professionnelle ou technologique, soit un vrai choix. Nous développerons les passerelles entre les voies. L'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d'égale qualité. Parce qu'il faut du temps pour apprendre à tous des savoirs plus complexes, la scolarité obligatoire sera portée à 18 ans.

*  Défendre et transformer l'école maternelle. L’école maternelle sera obligatoire à partir de 3 ans, accessible dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent. Réduction des effectifs et refonte des programmes permettront à tous les enfants, en particulier ceux issus des classes populaires, de devenir élèves.

*  Les programmes et l'ensemble de l'école devront être refondés sur le modèle de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre les savoirs scolaires afin de réduire l’échec scolaire, de donner à tous les clefs pour entrer dans les apprentissages scolaires, s’émanciper, et ce sur tous les champs de la connaissance. Le service public d'éducation nationale devra prendre en charge tous les apprentissages nécessaires pour réussir à l'école : il faut en finir avec la délégation aux familles, aux collectivités locales ou aux cours privés. L'école doit se faire à l'école.
*  Donner du sens au métier d’enseignant est une priorité. Une nouvelle réforme de la formation des enseignants articulera formation de haut niveau dans la ou les disciplines à enseigner, formation professionnelle et ouverture à la recherche
*  T ous les parents ont leur place à l'école. Nous créerons un statut de représentant de parents d’élèves pour permettre à tous les parents de participer à la vie des établissements. Des temps et des lieux aménagés pour les rencontres avec l’équipe éducative devront être mis en place.
*  Associations éducatives et pédagogiques laïques partenaires de l'école publique (associations complémentaires de l'école, mouvements pédagogiques et d'éducation populaire). Ces associations ont toujours agi avec, dans et autour de l’école. Elles contribuent à la promouvoir, à la rendre plus démocratique et font vivre les valeurs de laïcité et d’éducabilité de tous. Nous proposons de pérenniser leurs financements et promouvoir leur action.
*  Dépenser pour l'école, c'est investir dans l'avenir. Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l'Éducation nationale sous statut de la Fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés depuis 2007. Dans l'immédiat, nous proposons de porter la part du budget de l’état consacré à l’éducation de 5,6% à 7% du PIB.









5 commentaires:

  1. ...Zéro commentaire : serions-nous tous impressionnés par l'ampleur de la tâche ?

    RépondreSupprimer
  2. Bonsoir...Oui, sans doute ! Mais pas seulement !Car il faut peut-être avoir des compétences "pointues" pour aborder ce problème de l' Éducation sans dire trop de sottises...Telle est notre société que seuls les "spécialistes" se croient autorisés à s'exprimer ! Ce blog est aussi fait pour lutter contre ce point de vue et pour que les propos citoyens, même non "avisés" se croisent.
    Sans doute l'ampleur de la tache a-t-elle également poussé le pauvre administrateur du blog, bien trop bavard, à être tellement disert que cela cautionne un peu la capacité de lire et de s'exprimer. Je n'ai pas su résumer de manière satisfaisante la position des différents partis !
    En tout cas, s'il y a de l'ampleur, Vive l'ampleur (de Chine)

    RépondreSupprimer
  3. Les enseignants ont , certes, besoin d'une solide formation mais aussi de davantage de reconnaissance...reconnaissance qui passe par une revalorisation des salaires , cependant parler de salaire semble tabou (même au S.N.E.S/ F.S.U)..."pensez donc avec toutes les vacances qu'ils ont !! "...Alors on veut bien aménager les conditions de travail, mais les salaires ...Ces cinq dernières années ,sous " l'ère Sarkozy le statut de l'enseignant a été particulièrement , mis à mal , notamment par les déclarations intempestives du Président :" le prêtre est plus utile que l'instituteur" ( bravo , la laïcité ). " Il ne sert à rien de lire "La Princesse de Clèves" ( bravo pour les efforts déployés pour inciter à lire)...et j'en passe .

    RépondreSupprimer
  4. Contrairement à une idée reçue, les enseignants ne roulent pas sur l’or en France. Ils gagnent moins que leurs homologues des pays riches. Et surtout, leur salaire recule depuis 1995, selon l’OCDE.

    “Ces statistiques de l’OCDE ne font que refléter une triste réalité: les enseignants français sont moins bien payés que leurs homologues des pays développés et leur niveau de vie n’a cessé de se dégrader depuis dix ans, confie à L’Expansion.com Daniel Robin, secrétaire général du SNES-FSU, principal syndicat de l’Education nationale. C’est encore pire depuis deux ans: le gel du point d’indice dans la Fonction publique et la hausse de la CSG et des cotisations retraites se traduisent par une perte sèche de pouvoir d’achat pour les enseignants”, ajoute-t-il.

    RépondreSupprimer
  5. Enseigner , c'est avant tout transmettre des outils pour permettre à l'élève de se forger un esprit critique.
    Enseigner , c'est s'efforcer de donner les clefs pour apprendre à ...apprendre , pour apprendre à penser. Belle et ambitieuse tâche qui ne semble pas au goût de tous nos dirigeants dont le seul soucis a été de former des "bataillons" de jeunes "prêts à servir" ...Je n'en veux pour exemple que la réforme "Chatel " de l'histoire/géographie rendant la discipline facultative en Terminale S ( on sait ce que cela veut dire ,"facultative" ,l'année du bac , pour les élèves des filières scientifiques ,qui privilégient la physique et les maths surtout que l'épreuve histoire /géographie du bac , est anticipée en classe de 1ère...) De plus ,la dite discipline se voit amputée , en histoire, de la période allant de 1945 à nos jours...On ouvre ainsi , me semble-t-il, la voie aux réactions épidermiques , aux jugements sommaires concernant , par exemple, l'identité nationale sur laquelle il sera plus difficile de se faire une opinion raisonnée sans la connaissance de faits avérés servant la réflexion.
    M. Peillon a , comme on dit , "du pain sur la planche " s'il veut ( et il le doit )revenir sur cette réforme faite sans , bien sûr ,consulter les principaux intéressés .

    RépondreSupprimer